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Prix des carburants

L’aide pour les pêcheurs prolongée jusqu’au 30 septembre


AFP le 29/07/2022 à 12:49

L'aide financière accordée en mars aux pêcheurs face à la flambée des prix de l'énergie sera prolongée jusqu'au 30 septembre, a annoncé vendredi le secrétaire d'État à la Mer, Hervé Berville, en visite à Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français.

« Nous annonçons aujourd’hui la poursuite de l’aide au carburant de 35 centimes pour les pêcheurs et tous les professionnels » de la filière « jusqu’au 30 septembre 2022 », a déclaré M. Berville, alors que ce dispositif d’aides ciblées devait arriver à expiration fin juillet.

« Nous avons obtenu aussi auprès de la Commission européenne l’augmentation du plafond autorisé qui était de 65 000, on va pouvoir le passer à 105 000 euros », a-t-il ajouté lors d’un point de presse.

Avec ce dispositif « l’État s’engage fortement avec plus de 18 millions d’euros qui viennent s’ajouter au plus de 25 millions d’euros qui ont été engagés au cours des dernier mois », a-t-il relevé.

Il a souligné que ce choix de « défendre le modèle de pêche français » n’était pas celui fait par « d’autres pays qui ont préféré laisser les bateaux à quai parce qu’ils ont un modèle social » différent.

« C’est le début, je vais continuer à porter ce sujet auprès de la Commission parce qu’il en va de la viabilité, il en va de la survie aussi pour un certain nombre de bateaux et d’entreprises françaises », a assuré le secrétaire d’État.

Il a aussi indiqué qu’il réunirait fin août, « notamment les professionnels de la grande distribution » pour bâtir « un mécanisme de solidarité » au sein de la filière. « Nous voulons des solutions à long terme, c’est-à-dire une répercussion de la hausse du carburant sur le prix des poissons et au final sur le consommateur », a commenté pour l’AFP Olivier Leprêtre, président du comité des pêches des Hauts-de-France.

« On est plutôt satisfaits » de la prolongation des aides, mais « on ne peut pas se contenter de perfusions à chaque fois qu’il y a des hausses de carburant », a-t-il développé.

Ces aides ciblées avaient été mises en place en mars par le précédent gouvernement de Jean Castex dans le cadre du « plan de résilience » visant à aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

M. Berville a par ailleurs assuré qu’il ne restait plus que « quatre licences » de pêche post-Brexit – permettant aux pêcheurs français de pêcher dans les eaux britanniques – à délivrer. « On ne va rien lâcher sur le sujet », qui a alimenté pendant des mois des tensions entre Londres et Paris, a-t-il assuré. « On aboutit tout doucement, c’est long mais on y arrive », s’est félicité M. Leprêtre.

En novembre, la ministre de la Mer avait évoqué l’indemnisation des pêcheurs qui n’obtiendraient pas leur licence – une centaine au total demandée aux Britanniques – avec des « plans de sortie de flotte ».

Le secrétaire d’État a indiqué adopter une approche « différente » en la matière. « Le seul plan que je souhaite développer avec les acteurs c’est un plan de modernisation, d’investissement dans la flotte », qui est « vieillissante, qui n’est plus autant à la pointe qu’elle pouvait l’être il y a 20, 30 ans ».