La viande bovine française « bienvenue » sur le marché chinois


AFP le 13/05/2025 à 15:05
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Le vice-premier ministre chinois était en visite dans un élevage de Charolaises dans l'Eure ce mardi 13 mai. (image d'illustration) (© TNC)

La viande bovine française est « bienvenue » sur le marché chinois, a déclaré mardi le vice-Premier ministre chinois He Lifeng lors d'une visite dans une ferme bovine à Harquency (Eure) sans donner ni calendrier ni détails sur la levée des restrictions actuelles.

« Les deux parties travaillent, ce sujet avance bien », a expliqué He Lifeng concernant les discussions visant à alléger ou lever les restrictions qui empêchent actuellement les exportations de viande bovine française vers la Chine, soulignant une « excellente coopération » entre les deux pays.

La France n’exporte plus de viande bovine vers la Chine depuis la fin 2024, du fait d’un embargo total décrété par Pékin lié à la fièvre catarrhale ovine (FCO), une maladie non transmissible à l’homme, qui affecte essentiellement les ovins mais aussi les bovins.

« Comme ce déplacement », cette déclaration est « rassurante, c’est mieux que de fermer la porte », a déclaré à l’AFP Emmanuel Bernard, président de la section bovine de l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes (Interbev), qui attend cependant « des actes ». « L’aboutissement des échanges se fera à plus haut niveau », avait précisé M. Bernard avant l’arrivée de la délégation chinoise. « Quand on connaît le volume consommé de viande en Chine, la France c’est un tout petit volume, mais qui peut être très important en termes de valeur ajoutée. » Selon Emmanuel Bernard, « il y a des traditions culinaires différentes entre ce pays et le nôtre, les abats par exemple qu’ils adorent cuisiner, on fait la queue en Chine pour aller en consommer » ces produits qui « attirent moins » en France.

Durant sa visite, He Lifeng a longuement questionné Clément Vandecandelaere et son fils Pierre, éleveurs de vaches charolaises sur 50 hectares où ils cultivent leur foin et du lin, de la betterave, ainsi que du maïs pour nourrir vaches et taurillons. Taille de l’élevage, filière d’équarrissage, nourriture des animaux ou encore la gastronomie ont été évoqués pendant la visite, ainsi qu’un point sur les maladies et soins apportés aux bêtes.

Lundi, Interbev avait jugé la fin d’un embargo datant de 2001 concernant le risque d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), nom scientifique de la maladie de la vache folle, comme étant une « priorité ».

Un accord signé en 2018 a partiellement levé l’embargo mais il ne concerne que certains morceaux de bovins de moins de 30 mois – de la viande désossée, congelée ou réfrigérée sous forme entière ou hachée.