Accéder au contenu principal

FCO : la France restreint les déplacements de ruminants dans le nord-est


AFP le 31/07/2024 à 15:05

La France s'apprête à affronter un nouveau sérotype de fièvre catarrhale ovine (FCO), potentiellement mortelle chez les ruminants, et prend mercredi des mesures de restriction des déplacements de ces animaux dans une large zone autour de la frontière belge, selon un communiqué du ministère de l'Agriculture.

Pour quitter cette zone dite « régulée », du Pas-de-Calais à la Moselle, les bovins, chèvres et moutons « doivent avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation dans les deux semaines précédant leur départ et avoir obtenu un test de dépistage négatif », indique le ministère dans un communiqué.

Le ministère précise qu’il s’agit « de freiner la progression de cette maladie virale transmise par des insectes piqueurs » dont un foyer a été déclaré lundi par la Belgique dans une commune proche de la frontière avec la France.

« Ce 29 juillet 2024, les autorités belges ont déclaré un foyer de fièvre catarrhale ovine du sérotype 3 (FCO-BTV3), dans la commune de Chimay, frontalière avec la France », est-il rapporté. Le sérotype 3 de la FCO a fait irruption fin 2023 dans le nord de l’Union européenne, aux Pays-Bas, avant de s’étendre en Allemagne et en Belgique.

La FCO, qui n’est pas transmissible aux humains, est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 et 8. Elle provoque chez les animaux touchés « fièvre, troubles respiratoires, salivations, œdème de la face, cyanose de la langue… », selon le site du ministère.

La maladie, aussi connue comme « maladie de la langue bleue », passe d’un ruminant à l’autre par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes.

Les groupements de défense sanitaire et des associations d’éleveurs, ont rapporté des cas récents de FCO dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Ariège, du sérotype 8. Ils mentionnent des « cas cliniques graves et une mortalité élevée ».