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Matières premières agricoles

Enfin une baisse des prix des tourteaux et céréales ?


TNC le 28/04/2021 à 10:02
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La hausse record des prix des céréales et des tourteaux, amorcée fin 2020, semble marquer le pas, avec des prix qui s’érodent depuis plusieurs semaines, note l’Idele. Une tendance qui s’observe sur le soja, le colza et le blé, mais pas sur le maïs, dont les cours restent élevés en raison de la forte demande chinoise.

Après une forte hausse des prix des matières premières fin 2020 et début 2021, on peut se réjouir d’un élément positif : « les prix des tourteaux et céréales n’augmentent plus, et on observe même une érosion sur le marché français », explique Manon Sailley, ingénieure d’études économiques Ifip-Idele-Itavi, dans les dernières Tendances de l’Institut de l’élevage.

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Prix des tourteaux en baisse

Du côté des tourteaux, l’arrivée du soja brésilien permet un regain de disponibilité sur le marché mondial et donc un tassement des prix. À 425,5 €/t sur le marché français (Montoir), le prix moyen du mois de mars s’est replié de 7 % par rapport à février, même si la cotation reste supérieure de 20 % supérieure à celle de mars 2020.

Comparaison des prix moyens mensuels des matières premières en France (©Idele)

Le prix du tourteau de colza suit le mouvement à la baisse du soja, avec 309 €/t en moyenne en mars, soit – 8 % en un mois, tout en restant 24 % supérieur au prix de l’an dernier. Le prix de la graine de colza reste quant à lui à un niveau record à plus de 500 €/t en mars (marché à terme Euronext), une cotation qui devrait rester élevée en raison des prix haut du canola au Canada (équivalent canadien du colza) et des pertes de récoltes que le gel pourraient entrainer en France, alors que la production de colza était déjà faible en 2020.

Le maïs toujours au plus haut

Avec une accalmie de la demande mondiale, et les perspectives de rebond de la récolte française, le cours du blé évolue à la baisse, tout en demeurant lui aussi à des niveaux nettement supérieurs à ceux de 2020 à 215 €/t en mars (Eure-et-Loir, hors majoration), soit 26 % de plus qu’en mars 2020.  

En revanche, les prix du maïs restent très élevés, avec des cours supérieurs de 60 % à ceux de mars 2020 (Chicago) : la demande chinoise reste forte, et les inquiétudes persistent sur la production brésilienne, le pays étant le deuxième exportateur mondial. Aux États-Unis, les stocks se contractent suite aux exportations record, et les premières estimations officielles sur les intentions de semis de maïs pour la récolte 2021 s’avèrent inférieures aux attentes, ce qui pourrait provoquer un regain de volatilité.