Dylan Linger, jeune éleveur, touche 5 000 € pour agrandir son cheptel

« Un vrai coup de pouce ». Récemment installé sur l’exploitation allaitante familiale de Limousines dans le Bas-Rhin, Dylan qualifie comme telle l’opération de Copadex, en partenariat avec Alliance, qui porte d’ailleurs ce nom. Grâce à ces 5 000 €, il va pouvoir acheter des veaux et augmenter son troupeau.

Dès son installation sur l’élevage familial de Limousines en 2023, derrière son père, à Betschdorf (Bas-Rhin), Dylan Linger voulait accroître son cheptel bovin viande (vaches allaitantes et veaux de boucherie, vendus en circuits courts ; 45 ha en polyculture-élevage) pour « pouvoir vivre du métier d’éleveur». « Je voulais le faire de manière naturelle, grâce au renouvellement », explique-t-il.

« La FCO s’en est mêlée »

« Malheureusement, la FCO s’en est mêlée. Il y a eu beaucoup d’avortements, qui ont ralenti fortement le processus. » Quand le jeune éleveur de 22 ans a vu sur les réseaux sociaux, de Jeunes Agriculteurs 67 notamment, cette aide de 5 000 €, il a « postulé direct », espérant « augmenter le troupeau plus rapidement ». Il est le premier lauréat de 2025 de l’opération « coup de pouce Alliance by Copadex ».

Augmenter, par renouvellement naturel, aurait pris trop de temps.

Projets d’agrandissement, de travaux ou achat de matériel

Lancée en 2021 par le grossiste de pneus agricoles, et en partenariat cette année avec cette marque de pneumatiques, l’objectif de cette opération est de « soutenir les agriculteurs qui développent leur exploitation, avec un projet concret d’agrandissement, de travaux ou achat de matériel », écrit-il dans un communiqué. Il suffit, pour les producteurs intéressés, de le soumettre sur la plateforme www.alliance-coupdepouce.fr.

Tous sont soumis au vote du public. Celui qui obtient de plus de voix remporte une aide de 5 000 €. « Avec cette somme, je vais pouvoir acheter des veaux », se réjouit Dylan qui a reçu l’argent le 19 juin lors de la cérémonie de remise des prix du premier semestre. En tout, trois sessions sont prévues sur l’année. Deux précédentes éditions avaient été organisées en 2021, en partenariat avec Starmaxx, une autre marque distribuée par Copadex, et 2022.

Deux ateliers de transformation laitière soutenus en 2021

Il y a quatre ans, l’exploitation familiale L’Écureuil glacier à Malrevers (Haute-Loire) avait gagné 5 000 € et la ferme Chez Sancet à Beaudéan (Hautes-Pyrénées) 3 000 €. La première était sur le point de terminer la construction d’un laboratoire pour transformer 10 000 l de lait par an sur les 350 000 l produits par ses 50 Montbéliardes (sur 120 ha) en yaourts, crèmes desserts, riz au lait, faisselles au lait cru, glaces… vendus dans le magasin à la ferme, sans arôme artificiel (ni œufs pour les crèmes glacées) et avec de nombreux parfums et un packaging carton et plastique recyclables (exploitation certifiée HVE).

Un investissement total de 200 000 € pour Pauline Bonnet, libraire en ville, qui a rejoint en 2022 au sein du Gaec Les Écureuil II son mari Claude, installé en 2004. Et une initiative qui a germé en visitant le Sommet de l’élevage, où le couple, âgé de 39 et 45 ans, a reçu quatre ans plus tard la médaille d’or dans la catégorie « produits innovants sucrés » pour son yaourt à la vanille de Madagascar, un clin d’œil. Ceci parce que tout est utilisé dans la gousse : ce qui reste une fois vidé sert à fabriquer du sucre vanillé.

Un escape game fermier.

Le deuxième gagnant, Romain Soucaze, 22 ans, désirait relancer la vente de lait entier et demi-écrémé et la fabrication de beurre doux et salé dans la vallée pyrénéenne de Lesponne, en vente directe. Lui et son associé Aurélien Cartade, en charge de la communication et du marketing, envisageaient de créer une activité innovante pour promouvoir l’élevage et leur exploitation, celle-ci étant située près d’un circuit de randonnée, et surtout la production de beurre : un espace game fermier dans l’une des granges, pour valoriser le bâti existant.

Ce soutien financier a permis le financement de la dalle béton (sachant qu’il avait aussi les mises aux normes sécurité, notamment incendie, les accès PMR, les mises en scène et décorations, etc.). Ils avaient d’abord conçu une version en ligne pour tester l’intérêt que suscitait ce type d’innovation, auprès des ados et jeunes adultes, moins attirés par ce que proposent traditionnellement les fermes engagées dans l’agritourisme. Et ça a bien pris !