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Soins des veaux

Drainage, bactéries, huiles : les conseils préventifs d’Isabelle Bonnin


TNC le 10/12/2019 à 06:04
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« Le bon démarrage du veau se travaille dès le tarissement de la mère », rappelle Isabelle Bonnin, gérante du Comptoir des plantes. Cela passe par un drainage du foie et des reins et une minéralisation adaptée. Sur le veau, l'experte recommande ensuite de distribuer des bactéries lactiques ou encore de l'huile de poisson. Autant de solutions naturelles pour agir en préventif.

Isabelle Bonnin, gérante du Comptoir des plantes propose des produits fabriqués à partir d’éléments naturels et biologiques pour pratiquer la phytothérapie et l’aromathérapie sur les animaux. Voici quelques recommandations autour du vêlage pour mettre les chances de son côtés en misant sur le préventif avant d’avoir recours au curatif.

Le démarrage du veau passe par le tarissement de la mère

Un bon démarrage du veau se prépare durant la gestation avec un bon maintien de l’équilibre de la vache tarie. «  Drainer le foie et les reins permet de gérer les toxines accumulées pour une plus grande efficacité de l’organisme pour faire face aux parasites ou aux bactéries pathogènes, cela permet également une meilleure valorisation de la ration », explique Isabelle Bonnin.

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Comptoir des plantes, centrale d’achat de produits naturels, élabore et vend des infusions de plantes drainantes, comme les produits B02TE (drainant à action rapide) ou B14TE (drainant d’entretien).

La minéralisation spécifique pour la préparation au vêlage doit être pauvre en calcium afin d’inciter la vache à puiser dans ses réserves et éviter les fièvres de lait, et riche en chlorure de magnésium, favorable à l’immunité et aux contractions utérines. Le minéral B01B4 pour la préparation à la mise bas contient en plus des mélanges de plantes et d’algues ainsi que des apports d’oligo-éléments comme le sélénium organique. L’objectif est que le vêlage soit rapide pour que le veau soit vif et tête rapidement un colostrum de bonne qualité.

Ensemencer des bactéries lactiques

Dès le vêlage Isabelle Bonnin recommande d’apporter des germes d’ensemencement (B11B2) dans la gueule du veau : « Ce sont des bactéries lactiques, comme celles présentes dans le yaourt mais un million de fois plus dosés. Ces probiotiques vont coloniser le tube digestif et installer une bonne flore avant que d’autres bactéries pathogènes prennent le dessus. »

Pour éviter l’introduction de bactéries par le nombril, l’éleveur peut appliquer une lotion asséchante (type B12TE2). En cas de problème de réflexe de succion, certaines plantes au goût amer déposées sur la langue peuvent aider à déclencher la tétée.

De L’huile de poisson pour l’immunité du veau

Si l’élevage présente des soucis de vitalité des veaux ou durant les périodes de vêlages à risques, il est possible de renforcer ce protocole avec de l’huile de poisson le lendemain de la naissance. Le Comptoir des plantes a remplacé l’huile de foie de morue par de l’huile de hareng, moins chargée en métaux lourds et plus durable car issue du retraitement des résidus de la pêche.

Les huiles de poisson, très riches en omégas 3 et 6, en acides aminés à chaînes longues, en vitamines A, D3 et E soutiennent le système immunitaire, notamment en hiver et autour du vêlage et de la reproduction. « De plus, l’huile va tapisser les porosités intestinales du veau dans lesquelles s’installent les mauvaises bactéries. » Si malgré cette prévention, en cas de diarrhée ou de mauvaise digestion, on peut atténuer les effets avec des préparations à base kéfir et de macérations de plantes. »

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Et pour soulager la vache durant les premiers jours de lactation, le Comptoir des plantes vient de mettre au point une mousse d’argile qui adoucit l’épiderme des trayons et de la mamelle.