Accéder au contenu principal
Gaec des Violettes

Dans le Puy-de-Dôme, 40 vaches laitières 100 % herbe font vivre 4 personnes


TNC le 05/04/2019 à 05:57
fiches_ferme_randanne

Avec ses 65 ha d'herbe et 40 vaches laitières, le Gaec des Violettes fait vivre quatre personnes dans le Puy-de-Dôme. Rémi Bony, l'un des associés explique : « Les ressources de l'exploitation sont basées sur une optimisation des charges et des produits, de la vente directe et un accueil de groupes tout au long de l'année. »

Rémi Bony et sa compagne Pauline ont rejoint Maryline et Jean-Valère Randanne en 2008 sur le Gaec des Violettes (aussi appelée Ferme Randanne) à Aurières dans le Puy-de-Dôme (63). La ferme est composée de 65 ha de prairies permanentes, situées sur un plateau volcanique à 1 000 m d’altitude, et de 40 vaches laitières de races abondance et montbéliarde.

Un EBE de 100 000 € et un EBE/produit de 45 %

Les deux couples se répartissent le travail sur l’exploitation : Rémi et Pauline gèrent le troupeau tandis que Jean-Valère et Marilyne fabriquent et affinent le Saint-Nectaire fermier AOP et d’autres fromages auvergnats. Les exploitants organisent également des visites pédagogiques avec dégustations de produits.

Rémi explique : « Toute notre production est transformée et vendue en direct à la ferme et sur quelques marchés locaux. Nous accueillons également un grand nombre de visiteurs toute l’année (4 à 5 000 visiteurs/an). Nous avons même construit une salle d’accueil en 2010 et réalisé quelques aménagements extérieurs, le tout pour 175 000 €. Nous recevons des écoles, des centres de vacances, des groupes de particuliers, etc. Cela nous permet d’expliquer notre métier et de faire déguster les produits de la ferme. On fait le lien entre la fourche et la fourchette ! »

Ces activités de transformation, vente directe et accueil de groupes permet aux quatre personnes de vivre décemment de leur travail. L’EBE de l’exploitation s’élève à 100 000 € (moyenne sur les cinq dernières années) avec un EBE/produit de 45 % et des annuités/EBE de 15 %. « 67 % du produit provient de la vente des fromages et des visites. Nous avons la chance d’être en filière AOP et d’avoir diversifié la ferme, cela nous permet la rémunération de quatre associés. Nous sommes fiers de notre métier et nous avons le sentiment de le faire complétement », affirme Rémi.

Le Gaec des Violettes (63) produit du Saint-Nectaire fermier AOP mais également de la Fourme d’Aurières et du Gaperon. 80 % des fromages sont vendus sur l’exploitation. (©Gaec des Violettes)

Une valorisation des ressources fourragères et du territoire

« Les vaches laitières pâturent du 15 mars au 30 octobre, soit entre 170 et 180 jours/an (valeur UFL de 0,9 et 100 de PDI). Nous les sortons assez tôt pour la région : habituellement, les vaches sortent à partir du 15 avril. On pratique le pâturage tournant du 15 mars au 15 septembre et on cale le changement de parcelle sur la quantité de lait en cuve de fabrication. Depuis 2018, on dispose d’un séchoir en grange qui nous permet d’alterner fauche et pâture sur les prairies. »

Au niveau de la ration, les vaches disposent de 1 à 2 kg de foin par jour l’été contre 10 kg l’hiver (valeurs : 0,65-0,7 UFL, 60-70 PDI). Elles ont également les regains l’hiver : 7 à 8 kg/VL/j (0,8 UFL et 90 – 100 PDI). « Le cahier des charges de l’AOP St-Nectaire nous impose 160 jours de pâturage minimum, que les vaches mangent exclusivement de l’herbe produite sur la zone, que la ration provienne de la zone AOP et que la quantité d’aliment acheté à l’extérieur ne dépasse pas 1,8 t/VL. Sur ce dernier point, on fait très attention et on relève les quantités de concentrés à chaque contrôle laitier. Le concentré distribué représente actuellement 1,2 à 1,4 t/VL. »

À lire aussi : Au Gaec Hannebique (62) : 50 000 € d’investissement pour autoconstruire un séchoir en grange de luzerne