Chez M. Bougrier : de l’affouragement en vert pour optimiser l’utilisation de l’herbe

Dans une vidéo du groupe Herbe et Fourrage Centre-Val de Loire, Mickaël Bougrier présente son système d'affouragement en vert. Une méthode qui lui permet de valoriser au meilleur stade l'herbe dans ses prairies, même lorsqu'elles ne sont pas accessibles pour le pâturage.

« L’affouragement en vert a été mis en place il y a un an sur la structure » explique Mickaël Bougrier, éleveur de vaches laitières en Indre-et-Loire. « Il y a longtemps que j’y pensais, et j’ai sauté le pas avec l’achat d’une autochargeuse ». Car si l’éleveur pratique le pâturage sur sa structure, difficile de valoriser certaines parcelles. « Il y a des prairies qui sont plutôt petites, isolées… L’affouragement permet justement de récupérer cette herbe et de l’exploiter au stade souhaité ». 

Ainsi, l’agriculteur apporte les excédents d’herbe de ses parcelles à l’auge. « Avec la fauche et la conservation des fourrages, on perdait de la valeur lorsqu’on amenait à l’auge, il y avait un peu plus de tri ausssi », explique Mickaël. Autrement dit, l’affouragement en vert permet d’optimiser la valorisation de l’herbe. « C’est aussi une manière de resynchroniser les cycles de pâturage ». 

Une autochargeuse d’occasion à 22 000 €

Pour ce faire, l’agriculteur a investi dans une autochargeuse d’occasion. « Neuve, il faut compter dans les 65 000 €. J’ai opté pour une occasion qui m’a coûté 22 000 €. Avec cet investissement, je fais des économies sur l’achat d’aliment. Tout ce qu’elles mangent en vert, c’est du stock qu’il ne faut pas aller chercher dans le silo, et c’est aussi un aliment un petit peu plus riche, donc j’économise sur les concentrés ». Compter en moyenne une demi-heure pour l’affouragement en vert. « Les parcelles les plus éloignées sont à 2,5 km », précise Mickaël.

« Là on démarre l’affouragement, ça représente à peu près 1 t MS distribué pour un troupeau de 80 vaches laitières », détaille l’agriculteur. « Depuis que je fais de l’affouragement en vert, je n’ai pas plus de lait mais je n’en ai pas moins. Je vois surtout un intérêt sur l’économie d’aliment concentré acheté. C’est un aliment appétant qui apporte un plus au niveau sanitaire ».