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Fourrages

Après la moisson, place aux couverts !


TNC le 10/07/2019 à 10:13
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La moisson avance bien dans plusieurs régions de l'hexagone. Et dans certaines parcelles, les semis de couverts démarrent déjà. Antoine Thibault, éleveur laitier normand, a réalisé cette année un partenariat avec un céréalier de son secteur pour l'implantation d'un mélange graminées/légumineuses. Une bonne initiative permettant à l'un de couvrir son sol et à l'autre de refaire du stock de fourrage.

Alors que la moisson bat son plein dans de nombreuses régions, notamment dans les champs d’orge, les éleveurs pensent déjà aux semis de couverts. Si la plupart d’entre eux ont déjà choisi et acheté leurs semences, pour les autres, les données d’Arvalis peuvent être utiles afin de faire les bons choix.

Comme l’explique Antoine dans une nouvelle vidéo postée sur sa chaine Youtube, semer des couverts d’été permet de refaire du stock de fourrages. Cela est d’autant plus important que la sécheresse de l’an dernier a bien épuisé les stocks. Et cette année s’annonce elle aussi compliquée, des précautions ont d’ailleurs été prises comme l’autorisation de faucher ou faire pâturer des terres en jachères ou encore l’interdiction de broyer la paille dans certains secteurs.

Éleveur laitier dans l’Eure, Antoine est parvenu à créer un partenariat avec un voisin céréalier. Ce dernier sème des couverts dans ses parcelles qu’Antoine viendra récolter à l’automne. Le mélange est constitué de deux légumineuses (vesce et trèfle d’Alexandrie) et deux graminées (avoine brésilienne et moha). Il est semé en direct, ce qui permet de minimiser le travail du sol (un seul passage suffit, pas de labour ni de déchaumage).

L’éleveur explique : « Le partenariat me permet d’avoir plus de fourrages, donc de nourrir mon troupeau et de libérer de la surface pour faire peut-être plus de cultures de vente l’an prochain. » Bien-sûr, il faudra trouver une contrepartie (financière ou un échange de fumier, par exemple), mais cela arrange les deux agriculteurs : le céréalier couvre son sol et l’éleveur valorisera la culture en place. « En fonction de la valeur alimentaire du fourrage qu’on récoltera, je le distribuerai aux vaches ou aux génisses. » En attendant, patience : il faut maintenant laisser le temps aux graines de germer en espérant que la pluie sera au rendez-vous !