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Pâturage

Aménager des chemins d’accès : par quoi commencer ?


TNC le 30/12/2019 à 09:45
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Pour développer le pâturage sur une exploitation, l'aménagement des chemins est une étape obligatoire. Une fois le tracé et la disposition des paddocks décidés, il faut choisir les matériaux et s'attaquer à la construction de la voie d'accès.

Des mamelles propres, des déplacements rapides et moins de boiteries : voilà les objectifs à avoir en tête pour la conception du chemin d’accès aux prairies. Il s’agit parfois d’un gros investissement mais qui se veut rentable.

Quels matériaux pour construire un chemin d’accès au pâturage ?

Plusieurs matériaux sont à étudier, l’aménagement ne sera pas le même de l’un à l’autre et le coût non plus :

Cailloux + sable ou craie Cailloux + béton Béton seul ou cailloux + bitume sur 10 cm Récupération
20 à 30 cm et recouvrir de 5 cm de sable ou craie (conseil : géotextile/bidim pour éviter mélange avec la terre) 10-15 cm d’empierrement puis 5 cm de béton (10-15cm en cas de passage d’engin) Très cher, à réserver à la sortie des bâtiments ou zones très fréquentées. Attention aux glissades Plaques de béton ou caillebotis (mettre du sable dans les trous car abrasif)
~6 €/m2 ~15 €/m2 ~20 €/m2 Dépend de ce dont on dispose

Quelle largeur pour un couloir de prairie ?

La largeur du chemin sera à adapter en fonction de l’usage (rythme, taille du troupeau, fréquentation, passage d’engins, etc.).

S’il faut prévoir minimum 4 m pour les passages d’engins, les zones très fréquentées (entrée et sortie) doivent également être larges (3 à 5 m). On peut rétrécir la largeur au fil du chemin en considérant que la longueur du troupeau en marche s’étire (2 m jusqu’à 50 VL, 3 m jusqu’à 75 VL et 4 m jusqu’à 100 VL).

Retrouvez aussi : Au Gaec de la Petite Ronde (85) : un boviduc pour augmenter la surface accessible au pâturage

Surélever le chemin pour créer une pente

La pente est essentielle pour évacuer l’eau. Une pente naturelle est l’idéal bien-sûr mais ça n’est pas le cas partout. On peut alors en créer en bombant le chemin en son centre. Il sera ainsi surélevé avec un fossé de part de d’autre. Cette technique permet également d’anticiper le tassement naturel.

Certains recommandent aussi de planter des haies le long de l’accès pour absorber l’eau qui s’écoule. S’il y a déjà un fossé existant, au bord du chemin, mieux vaut le clôturer pour empêcher les vaches de le détériorer.

Attention tout de même aux terrains en « pentes > 30 % » : dans ce cas, il faudra privilégier les marches.

Entretenir un chemin de pâture

Pour le faire durer dans le temps, certains recommandent de ne pas emprunter les chemins d’accès au pâturage avec les engins. D’autres points d’attention comptent aussi, comme l’orientation (un chemin en plein soleil séchera plus vite après la pluie).

L’hiver est la bonne période pour entretenir les chemins et procéder à une réhabilitation si nécessaire (grattage, empierrement…) car avec le temps, le chemin se tasse ou s’abime.