Le déficit d’herbe s’établit à 9 % sur la campagne 2025, grâce à un bel automne


TNC le 28/11/2025 à 10:43
vache-charolaise

(© Marc/Adobe stock)

La météo favorable de la fin d’été et de l’automne a permis de résorber en partie le déficit de production d’herbe sur l’année 2025, expliquent Agreste et l’Institut de l’élevage dans leurs dernières communications sur le sujet.

« Au 20 novembre 2025, la pousse cumulée des prairies permanentes en France métropolitaine termine l’année à un niveau inférieur de 9 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018 », indique Agreste dans ses Infos rapides Prairies. Les conditions météo de la fin d’été et de l’automne, marquées par des températures modérées et des pluies régulières, ont permis de compenser en partie le déficit accumulé sur la première partie de l’année et qui s’élevait à 23 % au 20 août 2025.

Evolution de la production des prairies permanentes. (© Inrae-Meteo France-SSP)

Dans sa note agro-climatique et prairies de novembre 2025, l’Institut de l’élevage note aussi que les températures douces et des précipitations modérées ont permis un pâturage jusqu’à la mi-novembre, avant le retour de températures plus basses. Un sondage réalisé sur Web-agri auprès de 580 éleveurs confirmait ces propos. Pour 38 % des répondants, le pâturage était encore en cours au 20 novembre sur leur exploitation. 29 % avaient déjà rentré leurs animaux et 27 % étaient en train de le faire.

Fortes disparités régionales

Concernant la pousse de l’herbe de la campagne 2025, l’organisme de statistiques du ministère de l’agriculture pointe de grandes disparités géographiques : « Dans les régions allant de la frontière belge au nord des Pays de la Loire, le déficit est souvent proche de 30 % par rapport à la normale. » On relève ainsi un déficit de 35 % dans les Hauts-de-France, 25 % en Pays de la Loire, 23 % en Normandie ou Île-de-France. Pour ces régions, « les éleveurs restent relativement sereins, disposant encore de reports de stocks de moyenne qualité provenant de 2024 et de stocks de bonne qualité issus du printemps 2025 », complète l’Institut de l’élevage.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région fourragère au 20 novembre 2025. (© Inrae-Meteo France-SSP)

À l’inverse, en Franche-Comté ou dans le nord des Alpes, la pousse a été excédentaire. En Paca, l’indicateur de rendement des prairies permanentes enregistre un excédent de 32 %

« Au niveau national, un tiers des régions fourragères ont une pousse supérieure à la normale en 2025. Plus de 40 % ont un déficit supérieur à 10 %, elles représentent 44 % des surfaces en prairies permanentes. Dans le dernier quart des régions fourragères, la pousse est inférieure de moins de 10 % à la normale », conclut Agreste.