Accord sur les droits de pêche entre l’UE et la Grande-Bretagne en 2026
AFP le 11/12/2025 à 10:43
L'Union européenne et la Grande-Bretagne ont conclu un accord sur les droits de pêche pour 2026, donnant aux pêcheurs européens un accès à des prises d'une valeur estimée à 1,2 milliard d'euros, a annoncé mercredi la Commission européenne .
« Cet accord garantit que les flottes de l’UE peuvent pêcher jusqu’à 288 000 tonnes, pour une valeur de plus de 1,2 milliard d’euros », a précisé la Commission européenne dans un communiqué.
Le Royaume-Uni a indiqué de son côté que cet accord, qui concerne également les relations de pêche avec la Norvège, allait porter le total des possibilités de pêche pour 2026 « à plus de 520 000 tonnes », pour une valeur de quelque 830 millions de livres (950 millions d’euros), selon un communiqué du ministère britannique de l’environnement et de l’alimentation.
Pour la Commission européenne, cet accord revêt une « importance particulière, car les stocks concernés représentent l’essentiel des ressources communes de l’UE avec des pays tiers dans l’Atlantique Nord-Est ».
Restaurer les stocks
« Il s’agit d’une approche équilibrée et durable qui contribuera à restaurer des stocks importants à des niveaux sains et productifs, tout en offrant aux communautés de pêche les opportunités dont elles ont besoin pour prospérer », a jugé la ministre britannique de la pêche Angela Eagle.
Selon Bruxelles, l’UE et le Royaume-Uni ont mené des négociations sur la base des « meilleures données scientifiques disponibles concernant l’état des stocks halieutiques », mais il sont aussi pris en compte la situation économique « afin d’éviter des situations de blocage susceptibles d’entraîner la fermeture anticipée de certaines pêcheries ».
Les ministres de la pêche de l’UE doivent se retrouver jeudi et vendredi pour en discuter, en vue d’une décision globale sur les quotas de pêche pour l’an prochain, notamment pour le maquereau, sujet sensible pour certains pays, dont la France.
« La trajectoire du stock est alarmante et les scientifiques recommandent de baisser drastiquement le quota de 70 %, c’est énorme », a ainsi relevé la ministre française de la pêche Catherine Chabaud.