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Dossier : Présidentielle 2022

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Macron réélu président

La FNSEA attend un ministre connaisseur des sujets pour poursuivre les chantiers


TNC le 26/04/2022 à 18:Apr
French Presidential Election 2022

Presidential election France 2022 - Vote of April 10 and 24, 2022

Après s’être positionnée dans l’entre-deux-tours pour le candidat partageant la même « conviction européenne » qu’elle, la FNSEA prend désormais acte de la réélection d’Emmanuel Macron. Le syndicat souhaite désormais « un ministre connaisseur des sujets agricoles » à la tête d’un ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire pour défendre la souveraineté agricole et alimentaire française, et poursuivre les nombreux chantiers en cours, comme l’application du Varenne de l’eau, le respect de la loi Égalim 2, le repositionnement de la stratégie européenne Farm to Fork et la mise en place de clauses miroirs.

Au surlendemain de la réélection d’Emmanuel Macron pour un nouveau mandat, mardi 26 avril 2022, Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a appelé le chef de l’État au maintien d’un « ministère de l’agriculture de plein exercice intégrant l’agroalimentaire », géré par « un connaisseur des sujets agricoles ». En somme, le syndicat espère un interlocuteur au profil identique à celui de Julien Denormandie, ce dernier quittant bientôt ses fonctions à l’agriculture avec une côte de popularité inédite auprès des représentants syndicaux et de nombreux agriculteurs.

Car il s’agit, pour le syndicat majoritaire, de poursuivre les nombreux chantiers en cours. Au premier rang desquels figure l’application effective de la loi Égalim 2. Sur ce dossier, « Emmanuel Macron et son Gouvernement ont tenu parole en soutenant les producteurs et industriels face aux distributeurs », explique Christiane Lambert.

« Égalim 2 produit des résultats »

« La loi Égalim 2 produit des résultats », confirme-t-elle, avant de dénoncer des pratiques toujours en cours de certains industriels. « Carrefour est clairement le plus mauvais élève actuellement », fustige-t-elle, annonçant un rendez-vous avec l’enseigne dans une dizaine de jours pour « une séance d’explication ».

Avec les effets économiques de la guerre en Ukraine, ce n’est plus tant la rémunération des productions que la volatilité des prix – « une source importante de stress et d’inquiétude pour les agriculteurs » – et la flambée des coûts qui inquiète la FNSEA. « Quand les prix de nos produits sont meilleurs, il faut aussi savoir le dire, car c’est une réalité », poursuit Christiane Lambert. Mais entre le carburant, le gaz et les engrais, « la flambée des coûts en est une autre ! » Sur ce dossier, la FNSEA attend du Gouvernement « un bouclier pour tenir les prix ».

« Souveraineté alimentaire ! »

Alors que la rémunération des productions a constitué le marqueur de l’action du Gouvernement pour l’agriculture depuis l’ouverture des États généraux de l’alimentation en octobre 2017, la souveraineté agricole et alimentaire doit, selon la FNSEA, constituer la priorité absolue du second quinquennat d’Emmanuel Macron.

Dans ce sens, et d’ici la fin de la présidence française de l’Union européenne, Christiane Lambert demande une « mise en cohérence des objectifs de la stratégie européenne Farm to Fork avec le contexte actuel ». Alors que la Russie, de par sa puissance agricole, est aujourd’hui capable de dicter l’avenir alimentaire de nombreux pays dépendants, « il faut reconsidérer les objectifs de Farm to Fork » sans renier celui de réduire l’impact carbone de la production agricole française et européenne.

Les deux mois restants de la présidence française de l’UE doivent aussi permettre de « rendre opérationnelles les clauses miroirs dans le cadre des accords de libre-échange pour éviter les distorsions de concurrence ».

La souveraineté alimentaire impose aussi, selon la présidente de la FNSEA, l’application concrète du Varenne de l’eau. Un délégué interministériel chargé d’assurer le suivi des conclusions du Varenne de l’eau doit d’ailleurs être nommé dans les prochains jours.

La FNSEA accueille également favorablement l’annonce faite par Julien Denormandie d’instaurer « dès après l’élection », un « chèque alimentation » pour permettre aux foyers modestes d’accéder à des produits agricoles locaux et de qualité.

Enfin, toujours pour favoriser la souveraineté alimentaire, mais aussi en accord avec la « planification écologique » dont le futur Premier ministre aura la charge, la FNSEA plaide pour un « crédit d’impôt » en faveur des entreprises qui s’engagent dans une compensation carbone « made in France ».

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