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Semences

Vilmorin poussé par les céréales, les semences potagères « atones »


AFP le 01/03/2023 à 10:05

Vilmorin a réduit ses pertes et a vu son chiffre d'affaires grimper de 24 % au premier semestre, poussé par les grandes cultures comme le maïs, compensant un marché atone sur les semences potagères, a annoncé mardi le semencier français.

Le chiffre d’affaires de Vilmorin a atteint 706,5 millions d’euros au cours de son premier semestre décalé, clos au 31 décembre, a indiqué le groupe dans un communiqué. Lors de ce premier semestre traditionnellement plus faible que le second, le groupe améliore son résultat net, avec 12,4 millions d’euros de perte nette part du groupe contre 40,4 millions fin 2021. Et Vilmorin a révisé en hausse ses perspectives pour l’exercice 2022-2023, avec une croissance du chiffre d’affaires consolidé attendue entre 8 et 10 %.

Ayant poursuivi ses activités en Russie, le groupe a reçu d’importantes anticipations de commandes au premier semestre, majoritairement prépayées. Mais les livraisons pourraient se voir en partie « compromises en raison de problématiques géopolitiques et logistiques persistantes » dans le pays en guerre avec l’Ukraine.

En Europe, le groupe s’est félicité de ses ventes de colza mais aussi de blé, ainsi que de prévisions massives de commandes en tournesol et maïs, avec des prix de vente en hausse. En Amérique du Sud, il affiche des volumes et des prix de vente en hausse au Brésil (maïs dit de « petite récolte » et soja), et de campagnes maïs et tournesol en Argentine.

La branche « semences de grandes cultures » voit son chiffre d’affaires s’établir ainsi à 432,2 millions d’euros, soit une hausse de 44,7 %, pour un bénéfice net de 19,2 millions d’euros. Le marché des semences potagères, au contraire, demeure globalement « atone », marqué par une baisse tendancielle des volumes, indique Vilmorin. Le chiffre d’affaires de cette branche s’établit à 259,1 millions d’euros (+ 3,1%), avec une perte nette de 25,7 millions d’euros.

Vilmorin constate un net recul des volumes en Europe de l’Ouest et, pour certaines espèces, aux États-Unis, et estime que cette baisse devrait se poursuivre début 2023. « Dans les cultures de plein champ, avec le prix de vente des céréales, les agriculteurs font le choix de passer à des grandes cultures du type maïs, soja et colza », a expliqué Anthony Carvalho, le directeur financier de Vilmorin, lors d’une conférence de presse. « On a du mal à lire les tendances aujourd’hui : on attend une hausse sur le long terme, avec la baisse de consommation de viande, mais on ne la voit pas tout de suite ».