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Pommes de terre

Vers des emblavements européens record en 2019


TNC le 04/04/2019 à 18:00
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Selon le NEPG, groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen, les surfaces en pommes de terre de consommation pourraient augmenter de 1 à 2 % en 2019 pour atteindre presque 604 000 ha sur les cinq principaux pays producteurs. « Une surface jamais observée depuis plus de 10 ans. » Mais « la qualité et les calibres de plants emblavés cette année posent parfois question ».

Se dirige-t-on vers une année record en termes de surfaces en pommes de terre en Europe ? C’est que ce suggère le NEPG (North-Western European Potato Growers), le groupement des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen. Selon le groupement, « les surfaces de pommes de terre de consommation, en 2019, pourraient augmenter de 1 à 2 %, pour atteindre presque 604 000 ha sur le périmètre des cinq principaux pays producteurs. Cette hausse étant issue de l’augmentation des surfaces attendue sur les quatre pays continentaux du NEPG », à savoir la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas.

« On attendrait ainsi une surface jamais observée depuis plus de 10 ans », commente le NEPG. « Mais il s’agit là d’une première estimation : les plantations pour les récoltes principales – hors hâtives et primeurs – démarrent seulement et les chiffres définitifs de surface seront publiés courant juin. C’est, principalement, la hausse continue de la demande sur le marché de l’industrie qui explique cette nouvelle hausse des surfaces. »

Pourtant, en février dernier, le NEPG indiquait que la filière manquait de plants suite à la mauvaise récolte 2018. Un manque qui devait selon l’organisation, pénaliser une éventuelle hausse des surfaces.

« Sans les problèmes de disponibilité en plants préalablement évoqués, il est possible que cette hausse ait été plus importante », ajoute aujourd’hui le NEPG. Compte tenu des premiers chiffres d’emblavement, l’organisation s’inquiète de la qualité et du calibre des plants utilisés. « Dans ce contexte, la qualité et les calibres de plants emblavés cette année posent parfois question. »

« Au-delà du critère « surface », c’est le paramètre « rendement » qui influence plus encore la récolte finale en quantité. Pour la récolte principale, les plantations vont se dérouler d’avril à mai, en fonction des conditions météorologiques à venir. »

Outre la qualité des plants, la situation hydrique des sols sera à surveiller. « S’il ne pleut pas significativement dans les semaines à venir, le cycle des pommes de terre démarrera pour la troisième année consécutive dans un contexte de déficit hydrique. »

Des prix qui devraient rester fermes

« Les stocks disponibles sont en deçà de la moyenne quinquennale et le NEPG est convaincu que les prix actuellement pratiqués devraient rester relativement fermes d’ici la fin de campagne, même si les volumes contractés, en stock, sont là. C’est la date d’arrivée des hâtives et des primeurs qui fera la différence. Suite à la précédente campagne 2018/2019, les producteurs sont invités à une certaine prudence par rapport aux types de contrats qu’ils sont amenés à signer. »

De son côté, l’UNPT, qui a diffusé un contrat-type, appelle aussi à la vigilance. « Le tonnage contractualisé est à raisonner au mieux ». L’an passé, de nombreux producteurs ont eu la double peine, les obligeant à racheter de la marchandise pour honorer des contrats qu’ils n’ont pas pu remplir à 100 % à cause de l’aléa climatique. « Les producteurs doivent s’engager sur un marché sans se sur-couvrir sur les tonnages contractualisés, et en étant vigilants sur certains types de contrats très risqués pour l’amont agricole. »

À lire : Pommes de terre : Le manque de plants pourrait freiner la hausse des surfaces en 2019

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