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Etat des nappes phréatiques

Une situation fortement dégradée pour le Centre-Val-de-Loire et le Grand-Est


TNC le 14/08/2019 à 09:15
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Dans sa dernière note sur l'état des nappes phréatiques au 1er août 2019, le BRGM estime que leurs niveaux se situent généralement en-dessous des niveaux moyens des mois de juillet. Les pluies du mois d'août ne devraient pas engendrer une recharge des nappes. La vidange devrait se poursuivre sur l’ensemble des nappes du territoire jusqu’à mi-octobre.

« Durant le mois de juillet, la vidange se poursuit et l’ensemble des nappes du territoire sont en baisse. Ce constat est habituel à cette période de l’année, les pluies infiltrées étant absorbées par la végétation », indique le Bureau de recherches géologiques et minières  (BRGM) dans sa note du 13 août 2019.

Il constate également que « les niveaux des nappes se situent généralement en-dessous des niveaux moyens des mois de juillet. Ces niveaux traduisent une recharge peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l’automne et l’hiver 2018-2019 ». Ces niveaux sont globalement très inférieurs à ceux de l’année 2018 à cette même époque mais néanmoins moins dégradés que ceux de juillet 2017.

L’état des nappes phréatiques au 1er août 2019 (©BRGM)

L’organisme distingue la moitié nord et la moitié sud. Pour la première, « le déficit pluviométrique a aggravé la sécheresse des sols, engendrant une demande en eau accrue. La situation des eaux souterraines s’est rapidement dégradée sur certains secteurs. Ainsi, certaines nappes des régions Centre-Val-de-Loire et Grand-Est ont vu leur situation régresser passant de comparable à la moyenne en juin, à modérément bas en juillet. Les situations les moins favorables, avec des niveaux bas par rapport aux moyennes de tous les mois de juillet, sont :

  • « la nappe alluviale de la plaine d’Alsace dont les niveaux sont modérément bas à très bas. La partie sud du département du Haut-Rhin présente des niveaux historiquement bas, avec des minima atteints pour un mois de juillet.
  • Les nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne, des alluvions et des couloirs fluvioglaciaires du Rhône amont et moyen qui présentent des niveaux orientés à la baisse et dont la situation continue de se dégrader avec des niveaux bas voire très bas. Certains ouvrages atteignent les minima connus pour un mois de juillet.
  • Les nappes du Massif Central, en Auvergne-Rhône-Alpes et en partie est du Limousin, qui ne disposent pas d’indicateurs globaux mais dont les piézomètres mesurés présentent des niveaux généralement très bas.
  • La nappe des calcaires jurassiques du Berry, au sud de la région Centre-Val-de-Loire, qui observe des tendances en baisse et des niveaux modérément bas à très bas. La nappe accuse une recharge tardive et peu marquée. »

À l’inverse, « la moitié sud du territoire a bénéficié de conditions pluviométriques plus favorables et la situation des nappes demeure identique à celle de juin 2019 ».

Concernant les précipitations annoncées pour ce mois d’août, le BRGM précise qu’elles « ne devraient pas engendrer une recharge des nappes. D’une part, les eaux s’infiltrant sont habituellement reprises par la végétation et, d’autre part, les orages violents prévus favorisent le ruissellement et ne permettent pas une infiltration efficace des eaux. La vidange devrait se poursuivre sur l’ensemble des nappes du territoire jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenue d’épisodes pluviométriques abondants, soit jusqu’à mi-octobre à fin novembre. »

Au 13 août, 83 départements ont pris des arrêtés pour restreindre l’usage de l’eau sur leur territoire.