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Le soja

Une culture qui progresse en France


TNC le 07/12/2018 à 17:48
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La culture du soja a fortement progressé en France depuis une dizaine d'années. Elle présente de nombreux atouts et bénéficie désormais d'une « charte soja de France ».

La France est le « deuxième producteur européen de soja derrière l’Italie avec une production de soja qui a atteint un niveau record de 420 000 tonnes en 2017 », indique le Gnis. « En 10 ans, le soja non-OGM a vu ses surfaces exploser passant de 21 800 ha en 2008 à 154 000 ha en 2018 selon les enquêtes SCEES.

Les bassins historiques du Sud-Ouest et de l’Est représentent encore aujourd’hui 80 % de la production ». Les débouchés du soja : « l’alimentation animale pour 80 % et humaine pour 20 % », précise Terres Inovia.

La culture bénéficie de « perspectives économiques favorables » avec « la recherche d’autonomie protéique des territoires et des élevages ainsi que l’intérêt grandissant du consommateur pour des sources de protéines locales tracées non OGM ». De plus, elle est éligible aux aides couplées et utilisable comme surface d’intérêt écologique (SIE) dans le cadre de la Pac.

Une culture aux nombreux atouts

Le soja présente de bonnes performances agronomiques. Il constitue, selon Terres Inovia, « un excellent précédent ». Son système racinaire améliore la structure du sol pour la culture suivante. Il est relativement « économe en intrants, en temps et en matériel ». Aucun apport d’engrais azoté n’est nécessaire « en raison de la symbiose entre ses racines et la bactérie Bradyrhizobium japonicum apportée par inoculation (si l’inoculation est réussie) ».

Du côté des maladies et des ravageurs, là encore, la culture du soja est peu gourmande. « Les attaques de limaces justifiant un traitement sont peu fréquentes et peu de parcelles sont traitées contre les ravageurs aériens (acariens, punaises) ». Le sclérotinia peut être maîtrisé efficacement grâce à la tolérance variétale, la conduite de culture et une éventuelle application d’un fongicide biologique. Depuis l’arrivée d’une nouvelle solution herbicide de post-levée, les adventices sont assez simples à gérer. Le désherbage mécanique peut aussi être utilisé.

Même si les bassins historiques restent majoritaires, « l’aire de culture du soja s’étend, grâce à l’inscription récente de variétés précoces et très précoces ». Il peut être conduit « soit en irrigué, soit en sec dans des situations où l’alimentation en eau estivale est peu restrictive, ou dans des milieux particuliers (marais, zones inondable) où il est difficile d’implanter une culture d’hiver ». Le soja convient très bien en conduite biologique.

Traçabilité avec la « charte soja de France »

Depuis 2018, « les semences certifiées donnent accès à des contrats de traçabilité », indique le Gnis. La « charte soja de France » a été créée par les semenciers, les producteurs, les collecteurs et les industriels. « Elle  repose sur  quatre  engagements : origine France, cultures et produits non OGM, traçabilité garantie de la graine au produit transformé issu du soja, et critères de durabilité ».

Avec la semence certifiée, le Gnis assure « des gains de rendement jusqu’à 6 q/ha et des économies » : grâce à des variétés plus performantes en termes de productivité et de résistance aux maladies.

La bonne levée des graines est « garantie avec une faculté germinative qui dépasse largement les normes de certification et ce malgré la fragilité des graines de soja ». De plus, « tout ce qui est récolté sur la ferme est vendu sans perte liée à de la casse ou au tri ».