Pommes de terre : « il devient essentiel de rétablir l’équilibre » (NEPG)


TNC le 09/09/2025 à 17:50
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« La production de pommes de terre doit répondre à la demande, et non la précéder », indique le NEPG. (© Stéphane Leitenberger/Adobe Stock)

Face à une récolte 2025 annoncée comme record, le groupement des producteurs de pommes de terre du nord-ouest (NEPG) fait le point sur le déséquilibre entre l’offre et la demande dans la filière.

Sur la base des prélèvements effectués dans toute la zone UE-04 (Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas), le groupement des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen (NEPG) prévoit une production de pommes de terre de consommation record d’environ 27,3 millions de tonnes, soit une hausse de 11 % par rapport à la récolte 2024.

« L’augmentation des surfaces cultivées (+ 7 % sur un an, portant la superficie totale à 608 000 ha) a été stimulée par les informations diffusées au cours des deux dernières saisons concernant la demande croissante de l’industrie de la transformation, l’augmentation des capacités de transformation, la hausse du prix des contrats ainsi que la meilleure rentabilité de la pomme de terre par rapport à d’autres cultures », précise l’organisation.

« La production doit répondre à la demande, et non la précéder »

« Cependant, cette expansion est désormais freinée par un déséquilibre entre l’offre et la demande. Une partie importante de la récolte ne pourra être stockée, et des dizaines de milliers de tonnes ont déjà été redirigées vers l’alimentation animale, les unités de biométhanisation ou les installations de compostage… »

« Nous traversons actuellement une véritable crise de croissance : une crise de l’offre en 2025, qui pourrait très bien se transformer en crise de la demande dès 2026 si les producteurs n’ont plus la capacité économique de suivre le rythme. »

« La production de pommes de terre doit répondre à la demande, et non la précéder », rappelle le groupement. « Il devient essentiel de rétablir l’équilibre à partir de l’année prochaine, et de tenir un dialogue accru et continu tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Le secteur doit clarifier et partager ses perspectives de développement s’il veut éviter une rupture d’approvisionnement. ».