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Marchés agricoles

Météo brésilienne, demande chinoise et pluies françaises orientent les marchés


AFP le 08/11/2023 à 17:32
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En Europe de l'Ouest, notamment en France, les semis de blé sont retardés par la pluie dans certaines zones, et les courtiers surveillent (© TNC)

Les prix des oléagineux ont été soutenus cette semaine par des commandes chinoises et une météo peu propice aux cultures en Amérique latine, tandis que, du côté du blé, les courtiers surveillent l'impact des pluies sur les semis en Europe de l'Ouest.

« Le marché reste préoccupé par les prévisions météorologiques en Amérique du Sud », explique Jack Scoville de Price Futures Group, avec un Brésil au temps trop chaud et sec dans ses régions du nord et trop humide dans celles du sud. De même en Argentine, le temps est trop sec, même si « le pays commence à recevoir quelques averses », ajoute-t-il dans une note.

Dans le même temps, les autorités américaines ont fait état lundi et mardi de ventes importantes de soja à la Chine. Résultat : à Chicago, les cours du soja pour livraison grimpaient mercredi à leur plus haut niveau depuis début septembre, à 13,78 dollars le boisseau. Côté européen, la tonne de colza pour échéance en février s’échangeait à 441 euros sur Euronext, soit moins qu’en début de semaine.

« Face à une nette baisse des cours du pétrole, les cours du colza et du tournesol ne profitent pas de la fermeté actuelle des cours américains du soja », avance le cabinet d’analyse Agritel.

Du côté du blé et du maïs, les prix ont assez peu évolué sur la semaine passée. En Europe de l’Ouest, notamment en France, les semis de blé sont retardés par la pluie dans certaines zones, et les courtiers surveillent.

« En soi, cela n’a rien de catastrophique », explique Edward de Saint Denis de la maison de courtage Plantureux et Associés. « Mais plus les semis sont tardifs, plus la plante risque de moins s’enraciner et sera donc plus sensible à la climatologie au printemps », dit-il.

Blé français plus cher

Le marché a aussi été animé par un appel d’offres de l’Algérie, qui a commandé plus de 500000 tonnes de blé au prix d’environ 266 dollars la tonne, indique le courtier. En prenant en compte le fret, cela représente un rabais d’environ 15 euros par rapport au blé français, affirme-t-il.

En mer Noire, « la situation est relativement figée », estime par ailleurs M. de Saint Denis. « Les exportations sont plus ou moins tenues même s’il existe parfois quelques difficultés de chargement », dit-il. Ces dernières sont « liées à la guerre, avec par exemple des bombardements, mais aussi aux inspections ukrainiennes, qui veulent vérifier que les marchandises sont bien déclarées et ne partent pas au profit des Russes », détaille le courtier.

En cours de séance mercredi, le blé meunier pour échéance en décembre sur Euronext évoluait autour de 233,50 euros la tonne. La tonne de maïs sur l’échéance de mars s’affichait à 206,50 euros.

A Chicago, le boisseau de blé pour livraison en décembre évoluait à 5,7750 dollars et celui de maïs à 4,7250 dollars.

Les récoltes de maïs se terminent aux États-Unis, avec des rendements de plutôt bonne tenue, tandis que la qualité des semis de blé d’hiver s’est améliorée dans le rapport hebdomadaire publié lundi par le ministère de l’Agriculture.

Les opérateurs attendent désormais la publication jeudi du rapport mensuel du ministère de l’Agriculture américain sur l’état de l’offre et la demande dans le monde (Wasde). Le rapport publié en novembre « n’est habituellement pas trop important, mais on n’est jamais à l’abri d’une surprise », remarque Damien Vercambre de la maison Inter-Courtage.