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Bilan météo

Mars 2019 printanier et contrasté


TNC le 16/04/2019 à 14:30
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Mars 2019 a été coupé en deux, avec une première quinzaine humide et très nuageuse, douce surtout sur les températures nocturnes du 1er au 17, puis deux semaines anticycloniques, sèches et bien ensoleillées, douces cette fois-ci sur les températures diurnes alors que les nuits se sont refroidies.

Le mois de mars a débuté par une grande douceur nocturne en première décade sous un courant de sud-ouest doux. Les valeurs diurnes affichaient des chiffres moins excédentaires sous un ciel souvent très nuageux et dans un contexte humide et instable. La seconde décade a connu des nuits davantage de saison. Enfin, la fin du mois a vu les températures maximales grimper, alors que les nuits se sont encore refroidies avec des gelées de retour. Un pic de douceur s’est manifesté les deux derniers jours du mois en marge d’un front sur l’océan.

Au final, mars 2019 a été bien doux, sans être exceptionnel. La température moyenne mensuelle nationale atteint 9,7 degrés pour une normale de 8,4 degrés, soit un excédent de 1,3 degrés. Nous restons assez loin du mois de mars le plus doux enregistré en 2017 avec 10,8 degrés, et encore plus loin du mois de mars le plus froid bien sûr : 3,8 degrés seulement en 1971. Depuis 1946, 11 mois de mars ont été plus doux que 2019 et deux ont affiché le même chiffre. Le minimum du mois à basse altitude a été relevé le 20 à Guéret avec – 5,3 degrés. Le maximum de mois a été de 26,3 degrés le 24 à Carpentras.

Précipitations contrastées

Il a plu fréquemment du 1er au 17, tous les jours sur certaines régions notamment au nord de la Loire durant cette période, avec des quantités restant toutefois assez modérées dans l’ensemble. Le sud-est restait à l’écart, sous la sécheresse. Le temps sec a gagné tout le pays du 18 au 31 sous les hautes pressions. L’absence de pluie s’est poursuivie près de la Méditerranée.

En moyenne nationale, la France a reçu 41 mm de pluie pour une normale de 55 mm, soit un déficit de 25 %. La quasi-totalité des précipitations est tombée entre le 1er et le 17. Antibes, Nice et Le Luc-en-Provence sont restées totalement à sec, pas la moindre goutte dans le mois. Et c’est à Belfort qu’il a le plus plu avec 114 mm. À noter par ailleurs des giboulées fréquentes, conforme à l’image du mois de mars, en première moitié, avec grésil et grêle ainsi que quelques coups de tonnerre. La neige est le plus souvent restée cantonnée aux montagnes, faute d’air suffisamment froid en plaine.

Bon ensoleillement

Malgré une première quinzaine bien sombre, le mois de mars a été bien ensoleillé grâce à une seconde quinzaine très lumineuse sous la présence de l’anticyclone, rattrapant le déficit et le surpassant. Mars a vu le soleil durant 196 heures en moyenne nationale pour une normale de 156 heures, soit un important excédent de 26 %. Bien qu’élevé, ce chiffre reste loin du record de mars 1961 qui comptait pas moins de 242 heures de présence du soleil. Depuis 1946, 9 mois de mars ont été plus ensoleillés que 2019. On notera par ailleurs la présence de beaucoup de vent du 1er au 17, 10 à 17 jours de présence au nord de la Loire et sur l’ouest, battant souvent des records de fréquence. Il a ensuite été un peu plus discret.

Un mois de mars donc printanier, doux, ensoleillé, assez sec et malgré tout marqué par une période très venteuse, ponctuée de nombreuses giboulées sur la première quinzaine, débordant jusqu’au 17 ou 18 selon les régions. Inquiétude sur la sécheresse dans le sud-est qui perdure et s’aggrave en ce premier mois de printemps météo…