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Jaunisse de la betterave

Les modèles prédisent un risque jaunisse élevé en 2024


TNC le 19/03/2024 à 17:22
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Estimation de la date des premiers vols de Myzus persicae (© © TNC)

L'Institut technique de la betterave et les autres membres du PNRI appellent à une surveillance précoce des pucerons, principaux vecteurs des jaunisses virales. L'incertitude reste forte aujourd'hui car la pression va dépendre des conditions météo du printemps, mais les modèles prédisent un risque jaunisse élevé. en 2024.

Les travaux de modèle réalisés dans le cadre du PNRI* prévoient une arrivée des pucerons au niveau national le 28 avril cette campagne, soit 6 jours plus tard qu’en 2020 et 4 jours plus tôt qu’en 2023. « Il existe de la variabilité entre départements avec des dates qui s’échelonnent du 21 avril au 9 mai. L’erreur du modèle étant d’une dizaine de jours, la surveillance doit démarrer très tôt en 2024, dès la levée des betteraves », indique l’Institut technique de la betterave.

(© PNRI)

Une durée des vols estimée à 89 jours

« Les populations de pucerons ont été importantes au cours de l’automne 2023 et les conditions de température pendant l’hiver sont déterminantes pour renseigner sur leur capacité de survie. […] L’abondance prédite est élevée, mais l’incertitude est forte sur cette estimation qui dépendra avant tout des températures du printemps et des vents dominants. »

« Quant à la durée des vols de pucerons, elle pourrait être de 89 jours, soit 10 jours de plus que l’an dernier, ce qui impliquera une période de surveillance et de protection relativement longue, tout particulièrement en cas de semis tardifs, de levées ou de développements végétatifs échelonnés. »

« Les bons gestes à adopter »

Afin d’anticiper ce risque élevé, l’institut technique préconise de :

– « Gérer les réservoirs viraux : supprimer les repousses de betteraves dans les cordons de déterrage et dans les cultures qui suivent une betterave… » ;

– « Surveiller les parcelles dès la levée des betteraves : aller dans les zones abritées du vent pour observer l’arrivée des premiers pucerons ». Des outils de surveillance sont mis à disposition par l’ITB et les services agronomiques de sucreries : « tous les agriculteurs peuvent, dans la mesure du possible, contribuer à leur enrichissement » ;

– « L’implantation de plantes compagnes(avoine rude ou orge de printemps à 75 gr/m² maximum) peut limiter l’arrivée des pucerons sur la parcelle et leur dissémination, et ainsi compléter la protection aphicide ».