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Sainte-Soline

Le procès des organisateurs suspendu jusqu’au 28 novembre


AFP le 09/09/2023 à 07:20

Le procès de 9 syndicalistes et militants écologistes jugés en correctionnelle, vendredi à Niort, pour avoir organisé des rassemblements contre les « bassines » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) interdits par les autorités, a été suspendu jusqu'au 28 novembre à 9 h en raison de la longueur des débats.

Après plus de huit heures de débats dans une petite salle surchauffée et sans climatisation, le président du tribunal, Eric Durrafour, a annoncé l’ajournement de l’audience jusqu’à l’automne. Le procureur Julien Wattebled a donné son aval pour « la sérénité des débats ». Il a déclaré ne pas pouvoir « convenir que les avocats de la défense plaident à minuit ».

Les neuf prévenus ont quitté la salle d’audience pour se diriger vers les grilles du palais de justice où les attendaient des militants venus les soutenir avec des flambeaux.

Cinq des neuf prévenus – Benoît Feuillu et Basile Dutertre, militants des Soulèvements de la Terre, Benoît Jaunet et Nicolas Girod, représentants de la Confédération paysanne, ainsi que Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassines non merci » (BNM) – comparaissaient pour la manifestation du 25 mars marquée par de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Trois d’entre eux doivent aussi répondre de la manifestation du 29 octobre dernier, ainsi que deux syndicalistes CGT et Solidaires dans les Deux-Sèvres, David Bodin et Hervé Auguin.

Tous encourent six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.

Seize « bassines » sont programmées, dont celle de Sainte-Soline, la plus grande. Ces retenues creusées dans la terre visent à stocker de l’eau puisée dans les nappes en hiver, afin d’irriguer les cultures en été quand les précipitations se raréfient.

Leurs partisans en font une assurance-récolte indispensable à la survie des agriculteurs irrigants (minoritaires au sein de la profession) face aux sécheresses à répétition. Les opposants dénoncent un « accaparement » de l’eau par « l’agro-industrie » et réclament un moratoire.