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Mouche orientale des fruits

L’Anses appelle à renforcer la surveillance contre Bactrocera dorsalis


AFP le 28/03/2024 à 18:35

L'agence sanitaire Anses appelle à renforcer la surveillance, notamment dans les ports, pour éviter l'établissement en France de la mouche orientale des fruits, « un des ravageurs les plus dommageables » pour de nombreuses productions de fruits et légumes, dans un avis publié jeudi.

« Afin de détecter tout foyer d’infestation le plus rapidement possible », l’Anses « recommande de renforcer la surveillance sur les marchandises importées et sur les cultures en zone méditerranéenne près des ports et aéroports ».

Cette mouche, Bactrocera dorsalis, fait partie des 20 organismes nuisibles entraînant des quarantaines « classés comme prioritaires pour l’Union européenne ». « Plusieurs foyers d’infestation ont été déclarés en Italie » et si « aucun foyer n’a été déclaré en France hexagonale », il existe aujourd’hui « une probabilité élevée d’entrée » en métropole de cet insecte, selon l’agence sanitaire.

Si elle ne représente aucun danger pour l’homme, la mouche orientale des fruits peut décimer des productions.

Originaire d’Asie, Bactrocera dorsalis est aujourd’hui présente dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne d’Asie. Cette mouche, qui peut se développer dans « plus de 500 espèces hôtes de plantes », se nourrit notamment de mangues, agrumes, pêches, prunes, abricots, raisins, avocats ou tomates.

« La femelle pond ses œufs sous la peau du fruit, les larves qui en sont issues se nourrissent ensuite de la pulpe, provoquant ainsi une détérioration de la chair du fruit qui peut aller jusqu’à sa destruction totale », indique l’Anses.

En France, Bactrocera dorsalis « fait l’objet d’un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU), qui implique la mise en place de mesures de lutte en cas de foyer telles que des traitements insecticides, le piégeage des individus mâles pour limiter leur reproduction et des restrictions de circulation du matériel végétal ».

La voie d’entrée la plus probable étant celle de l’importation commerciale de fruits et légumes en provenance de pays infestés, l’Anses « recommande de renforcer les inspections sur les marchandises les plus à risques, surtout si elles ne sont pas couvertes par des contrôles obligatoires dans le cadre de la réglementation actuelle, comme les fruits de la passion et les avocats par exemple ».

Fin 2015, la détection de cette mouche en Floride avait entraîné une déclaration « d’urgence agricole » et la mise en place d’une quarantaine (avec interdiction de récolter) sur 250 km2 de terres cultivées, jusqu’à son éradication annoncée en février 2016.