Label bas carbone : le bilan après 6 ans d’existence


TNC le 25/08/2025 à 10:02
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En 6 ans, 3 500 exploitations agricoles se sont engagées dans un projet labellisé bas carbone. (© Richard Hadfield/adobe stock)

L’institut de l’économie pour le climat (I4CE) a dressé en juin dernier le bilan de six ans d’existence du label bas carbone en France.

Le label bas carbone a été créé en 2018 et permet de financer des projets positifs pour le climat, essentiellement dans les secteurs agricoles et forestiers. Ce dispositif certifie des projets ayant un impact climatique avéré, et génère des certificats qui sont achetés par des entreprises. « Cet outil mobilise principalement des financements privés issus d’entreprises, souvent de type compensation ou contribution carbone », indique l’I4CE.

Après 6 ans d’existence, et en date du 31 mars 2025, « 1 685 projets Label Bas Carbone (LBC) sont validés, représentant un impact potentiel de 6,41 MtCO2eq », annonce l’institut de l’économie pour le climat dans son étude. Quatre grands domaines se distinguent : le boisement d’anciennes terres agricoles ; le reboisement de forêts dégradées suite à un incendie ou à un dépérissement ; les pratiques bas carbone en élevage bovin et les pratiques bas carbone en grandes cultures.

Contrairement au domaine forestier, en agriculture, « les projets sont plutôt collectifs, de grande taille et ciblent majoritairement les grandes exploitations », poursuit l’étude. Ce sont 3 500 exploitations qui se sont engagées dans des projets Carbon’Agri (en élevage) ou Grandes cultures depuis 2018.

35 €/tCO2

« L’impact moyen est d’environ 1 tCO2/ha/an, réalisé principalement via des réductions d’émis­sions en élevage et de la séquestration dans les sols en grandes cultures. » La tonne de carbone évitée a été payée en moyenne 35 € par les financeurs, « ce qui est plus de 4 fois supérieurs aux prix du marché international », note l’organisme. « Malgré la baisse du marché volontaire mondial, en partie liée à une crise de confiance, le label bas carbone reste attractif, en raison de sa crédibilité et de la possibi­lité de financer des projets au cœur des territoires. »

Pour les années à venir, de nouvelles perspectives se profilent pour ce label, estime l’I4CE. En effet, un cadre de certification carbone au niveau européen est en cours d’élaboration. Le label bas carbone pourrait alors être intégré à cette certification ou bien rester indépendant, mais « en perdant peut-être son attractivité pour les financeurs qui opèrent à l’échelle internationale », alerte l’institut.