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Pommes de terre

La production nord-ouest européenne estimée en baisse de 18 % par rapport à 2017


TNC le 21/09/2018 à 15:45
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La production nord-ouest européenne de pommes de terre est estimée en dessous des 24 millions de tonnes selon le NEPG. Une baisse de 18 % par rapport à l'an dernier et de 8 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, due notamment aux conditions très sèches et aux fortes températures.

Suite à la sécheresse et aux températures caniculaires, les prévisions de rendement brut moyen en pommes de terre sont entre 40 et 41 t/ha dans les cinq pays principaux producteurs du nord-ouest de l’Europe. La récolte principale ayant à peine démarré en Grande-Bretagne, « l’estimation de la production britannique reste difficile », indique le NEPG (North-western european potato growers) dans son communiqué. La production des cinq pays « sera clairement plus faible et est évaluée provisoirement entre 23,5 et 24 millions de tonnes », selon le NEPG. Soit une baisse de 18 % par rapport à 2017 et de 8 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, malgré une augmentation des surfaces de 8,4 % depuis cinq ans.

Au niveau national, la production est estimée entre 5,2 et 5,7 millions de tonnes pour les pommes de terre de conservation d’après l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), sauf phénomène majeur d’ici la fin de la campagne. Les rendements observés sont très hétérogènes, avec une forte différence entre les parcelles non irriguées et les parcelles irriguées (en moyenne, 13 t/ha de plus pour ces dernières). « Cela vient démontrer, une fois de plus, la nécessité de pouvoir bénéficier de tous les moyens de production, y compris l’irrigation quand celle-ci est possible, pour stabiliser les rendements et garantir une qualité qui réponde aux attentes des clients et des consommateurs finaux », rappelle l’UNPT.

Tous les pays semblent concernés par des problèmes de repousses au champ, provoquant l’inquiétude des producteurs vis-à-vis de la conservation à venir : « ces dernières semaines, ces secondes générations ont provoqué une baisse des teneurs en matière sèche, ce qui pose question pour la qualité des récoltes et leur aptitude à la conservation », présente le NEPG. « Le rendement net sera donc prépondérant pour le déroulement de la saison de commercialisation ». Il est toutefois trop tôt pour le déterminer, la majeure partie des pommes de terre étant encore en terre.

Pour le NEPG, la plupart des producteurs ne pourront pas bénéficier de prix élevés « puisque la majeure partie des pommes de terre sont contractées et que la quantité de tonnes « au-dessus » des contrats sera limitée ». Les producteurs de plusieurs pays ont donc demandé à leurs autorités publiques « la reconnaissance de la force majeure parce qu’ils estiment ne pas devoir être tenus pour responsables des faibles rendements et ne pas devoir livrer les quantités contractées manquantes ».

Plusieurs industriels ont déjà assoupli leurs normes de qualité. Dans certains cas, des pommes de terre destinées au marché du frais ou à la fécule (pas en France pour la fécule) ont déjà été orientées vers les lignes de frites. Le NEGP précise qu’en cas de faible teneur en matière sèche,  « il faudra toutefois davantage de matière première pour fabriquer la même quantité de produit fini. »