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Céréales à paille

Identifier les dégâts de gel potentiels


TNC le 30/04/2021 à 14:33

Suite aux épisodes de gelées de début avril, « l'heure est au diagnostic » pour les céréales à paille selon Arvalis-Institut du végétal. L'institut technique nous donne plusieurs éléments-clés pour repérer les dégâts potentiels.

Lors des épisodes de gelées, « la quasi-totalité des blés sur les deux-tiers nord du pays ainsi que les orges d’hiver de la moitié nord étaient aux environs du stade 2 nœuds lors des gelées. À ce stade, l’épi est encore petit (< 2 cm), avec des structures fortement turgescentes et fragiles, globalement sensibles au gel », rappelle Arvalis dans un article du 21 avril. 

Évaluer la situation de manière plus précise

Dans ces circonstances, « un dégât de gel va se manifester par une destruction généralisée des cellules et une perte d’eau. L’épi va donc rapidement perdre son aspect brillant et turgescent, et se nécroser ». Pour l’institut technique, ces observations peuvent être réalisées au champ dès que possible mais il est préconisé de « prélever au moins 5 plantes par zone de la parcelle et d’observer le maître-brin et 1 à 2 tiges principales ». En effet, « le maître-brin est le plus souvent la première tige à être affectée, car plus précoce, donc plus sensible et exposée que les talles ».

Si des épis sont détruits, les talles, qui auraient régressé dans des circonstances normales, peuvent en partie compenser. Attention toutefois les conditions sèches de ce printemps peuvent conduire « à l’expression de stress hydriques et éventuellement de carences azotées… ». Si 40 % des maître-brins sont détruits par le gel, un apport d’azote de 40-50 unités peut être recommandé, à condition que « la règlementation l’autorise et que les conditions d’humidité permettent la valorisation de cet apport ».

Pour les parcelles les plus avancées, dans le sud de la France notamment (stade dernière feuille étalée), « la méiose pollinique peut être affectée par des températures proches de 0°C  (entre – 2 et + 2°C) ». Le diagnostic immédiat est alors plus difficile… « Les symptômes apparaîtront essentiellement à la floraison (fleurs qui « baillent ») et en cours de remplissage (grains absents dans certaines fleurs). »

Retrouvez plus d’informations dans l’article Terre-Net suivant : Dégâts de gel sur céréales : l’heure est au diagnostic