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Champagne

Forte progression au 1er semestre de Laurent-Perrier qui profite de la demande


AFP le 25/11/2022 à 10:50

Le groupe Laurent-Perrier a annoncé vendredi une « forte progression » de ses résultats au premier semestre de son exercice décalé 2022/23, bénéficiant de la demande soutenue pour le champagne tout en faisant part de sa « vigilance » pour la suite.

D’avril à septembre, le bénéfice net du groupe champenois a progressé de 58,4 % par rapport au premier semestre de l’an passé, et atteint 36,9 millions d’euros. Son chiffre d’affaires a bondi de 24 %, s’établissant à 159,4 millions d’euros.

« Ces résultats sont portés par la forte demande des vins de Champagne à travers le monde, et par les efforts engagés depuis plusieurs années sur la politique de valeur du groupe », a félicité dans un communiqué Stéphane Dalyac, président du directoire.

Tourné vers le marché du haut de gamme, le groupe familial de Tours-sur-Marne détient les marques Laurent-Perrier, Salon, Delamotte et Champagne de Castellane. En volume, ses ventes ont aussi augmenté de 12,4 % sur un an.

Le taux de marge opérationnelle du groupe, un indicateur qui témoigne de sa rentabilité, progresse et atteint au premier semestre 33,3 % à taux de change courants.

Laurent-Perrier prévient toutefois que ces bons résultats « ne peuvent être extrapolés à l’ensemble de son exercice fiscal 2022-2023 ».

En effet, « le contexte géopolitique en lien avec la guerre en Ukraine, les fortes tensions inflationnistes et les politiques monétaires obligent à beaucoup de prudence quant aux perspectives sur les prochains mois », selon le groupe.

Par ailleurs, « la capacité de la Champagne et du groupe à servir une demande croissante en volume atteindra ses limites », a-t-il prévenu, avec des tensions sur les stocks à prévoir en 2023.

Le vignoble champenois a traversé deux années particulièrement éprouvantes, avec d’abord la crise sanitaire en 2020 puis le gel, le mildiou et la grêle en 2021, des conditions désastreuses qui ont entamé la production de champagne et contraint les vignerons à piocher en partie dans leurs réserves.

En parallèle, le célèbre vin pétillant français fait l’objet d’une demande de plus en plus soutenue, principalement à l’exportation.