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Au 1er janvier 2022

Fin des emballages plastiques sur une trentaine de fruits et légumes


AFP le 11/10/2021 à 17:12

Bientôt finies, les courgettes en barquette : dès 2022, de nombreux fruits et légumes frais non transformés ne pourront plus être vendus sous plastique en France, avec des tolérances jusqu'en 2026 pour les plus fragiles comme les fruits rouges, selon un communiqué du gouvernement lundi.

Au 1er janvier 2022, côté légumes : poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre, carottes, tomates rondes, oignons, navets, choux, choux fleurs, courges, panais, radis, topinambours, légumes racines devront être sur les étals sans emballages plastiques.

Pour les fruits : pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion, kakis sont concernés par l’interdiction.

Alors que 37 % des fruits et légumes sont aujourd’hui vendus sous emballage, la mesure visant une trentaine d’entre eux « devrait permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année », espère le gouvernement.

Le décret fixant ces règles, consulté par l’AFP, sera publié mardi. Les trois ministères signataires (économie, transition écologique, agriculture et alimentation) relèvent dans leur communiqué que la date d’entrée en vigueur est fixée au 1er janvier 2022 « comme prévu par la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de février 2020, dite loi AGEC ».

Jusqu’au 30 juin 2026, s’il y a un risque important de détérioration en vrac

Pour les fruits et légumes « présentant un risque important de détérioration de leur vente en vrac », le décret accorde jusqu’au 30 juin 2026 pour trouver des solutions alternatives.

Ainsi certaines variétés de tomates (à côtes, allongées, cerise ou cocktail), les oignons et navets primeurs, les choux de Bruxelles, haricots verts, raisins, pêches, nectarines et abricots auront un droit au plastique jusqu’au 30 juin 2023.

Concernant les légumes, endives, asperges, brocolis, champignons, pommes de terre et carottes primeur, salades, mâche, jeunes pousses, herbes aromatiques, épinards, oseille, fleurs comestibles, et pousses de haricot mungo pourront rester sous plastique jusqu’au 31 décembre 2024. Ainsi que les cerises, canneberges, airelles et physalis.

Les exemptions les plus longues sont accordées aux fruits mûrs à point, aux graines germées, et aux fruits rouges qui ont jusqu’au 30 juin 2026 pour se débarrasser du plastique. Un délai de six mois est aussi accordé pour « écoulement des stocks d’emballages ».

Les emballages plastique alimentaires sont les premiers utilisateurs du plastique produit dans le monde. En France, 45,5 % de la consommation de matières plastiques sert à fabriquer des emballages, selon la fondation Heinrich Boll.

Lundi soir, tout en affirmant que la filière des fruits et légumes frais représente « moins de 1,5 % des conditionnements plastiques du secteur alimentaire » en France, l’interprofession des fruits et légumes Interfel s’est demandée « pourquoi » cette filière est « ciblée en priorité ».

« Dans le contexte Covid, le manque de disponibilité des matières premières et le coût des solutions alternatives » rendent « particulièrement difficile une mise en place » de la mesure « au 1er janvier 2022 », ajoute l’interprofession, qui dit regretter que « l’utilisation de plastique 100% recyclable pour les emballages » proposée par la filière « n’ait pas été retenue ».

« Nous espérons que cette mesure franco-française, et exclusivement sectorielle ne pénalisera pas la place des produits français au sein de l’espace européen » conclut Interfel.