En France, nouvelle hausse des surfaces de pomme de terre en 2025
AFP le 09/07/2025 à 09:30
La France compte près de 200 000 hectares de champs de pommes de terre en 2025, après une hausse de plus de 10 % des surfaces dédiées au tubercule portée par la demande industrielle, a annoncé mardi l'interprofession.
Après une première hausse des surfaces de 7 % l’an dernier, les champs destinés à la pomme de terre de conservation (hors variétés primeurs) devraient s’étendre sur « plus de 197 000 hectares, marquant une croissance de 10,3 % en 2025 », selon une étude de terrain réalisée par les producteurs pour le compte du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT).
Cette nouvelle forte hausse s’explique notamment par « l’arrivée massive de nouveaux agriculteurs dans la production, particulièrement dans le segment de l’industrie », selon un communiqué.
Premier exportateur mondial et deuxième producteur européen derrière l’Allemagne, la France a produit 7,7 millions de tonnes de pommes de terre en 2024.
Les pommes de terre de conservation, consommées fraîches ou destinées à la transformation industrielle pour donner purée, chips ou frites, constituent la quasi-totalité de la production. Les « primeurs » ou pommes de terre nouvelles (à la peau fine, récoltées avant la complète maturité) représentant en moyenne 50 000 tonnes par an.
Comme l’an dernier, la hausse des surfaces s’explique par une demande industrielle européenne en croissance, ce qui a contribué à l’arrivée de nouveaux producteurs, d’Ile-de-France à la Picardie.
« Les surfaces ont progressé de manière beaucoup plus contenue chez les producteurs « historiques » » et « les nouveaux producteurs sont en très grande majorité à l’origine de cette augmentation », souligne le CNIPT.
Les hausses de surfaces les plus importantes concernent la région des Hauts-de-France (+ 11 020 hectares) qui « conservent ainsi le 1er rang de producteur de pommes de terre de conservation avec plus de 60 % des surfaces françaises ».
La récolte débute en juillet pour les variétés les plus précoces et se poursuit jusqu’en septembre pour les plus tardives. Environ 45 % de la production française est exportée, essentiellement vers l’Espagne, l’Italie et le Portugal pour le marché du frais, et vers la Belgique et les Pays-Bas pour la transformation. Les industries françaises de transformation absorbent environ 21 % de la production.