En 2025, 20 000 ha de forêt ont brûlés
AFP le 03/10/2025 à 14:00
En France, 20 000 hectares de forêt ont brûlé en 2025, soit deux fois plus qu'en moyenne, mais la mobilisation sur le terrain a permis de maîtriser de très nombreux départs de feu, selon un bilan de l'Office national des forêts (ONF).
Au cours de l’été, « marqué par deux épisodes de canicule et une sécheresse prolongée », le feu a touché une surface totale de 30 000 hectares de végétation, pour in fine représenter près de 20 000 hectares de forêt brûlée, soit « deux fois plus de surface brûlée » que la moyenne observée entre 2006 et 2021, selon un communiqué de l’ONF.
Cette importante surface est essentiellement due à l’incendie du massif des Corbières, parti le 5 août de Ribaute (Aude) et qui a ravagé en trois semaines « 11 300 hectares ».
Le feu de l’Aude « a battu tous les records, mais si on enlève ça, ce n’est pas si mal, surtout si l’on regarde l’Espagne et le Portugal », a commenté Christophe Chantepy, expert national en Défense des forêts contre les incendies (DFCI) au sein de l’ONF, lors d’un récent déplacement sur le terrain dans l’Hérault.
Ce feu est considéré comme le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la base de données gouvernementale des incendies de forêt en France, qui répertorie depuis 1973 la surface parcourue par les flammes. « Sans cet incendie exceptionnel, les surfaces brûlées auraient été proches des moyennes historiques », estime l’ONF.
Feux extrêmes
« Il faut rester humble, les années ne se ressemblent pas, mais il y a une tendance de fond, avec des feux extrêmes comme cette année dans l’Aude ou en Bretagne en 2022, qui seront de plus en plus récurrents », relève Christophe Chantepy.
Si l’ONF observe en moyenne « 1,5 fois plus d’incendies », l’office souligne aussi que, grâce à la forte mobilisation de moyens de prévention et à une « stratégie d’intervention massive » sur le terrain, cette année « 95 % des départs de feu ont été maîtrisés avant d’atteindre les 5 hectares ».
Cet été, durant les journées à risque, plus de 600 agents de l’ONF ont été mobilisés pour des actions de prévention et de surveillance des massifs.
Ce travail est de plus en plus important alors que « la saison des feux s’allonge » et « ne se limite plus aux régions méridionales », touchant notamment la Bretagne et le Jura : dans le cadre de sa mission d’intérêt générale de DFCI, l’ONF intervient désormais dans 80 départements.