Des salariés de Moët et Chandon en grève pour réclamer « la prime Macron »

Des salariés de la maison de champagne Moët et Chandon, qui appartient au groupe français LVMH, étaient en grève mercredi et ont manifesté à Epernay (140 km à l'est de Paris), réclamant la « prime Macron », a-t-on appris auprès de la CGT, confirmant une information de l'Union.

« La direction de Moët et Chandon et LVMH ne veut pas verser la prime Macron cette année et les salariés ne comprennent pas qu’avec les bénéfices qui sont faits chez LVMH, la fortune de (son PDG Bernard) Arnault et le chiffre d’affaires chez Moët et Chandon, la direction ne veuille pas la verser pour une juste répartition des bénéfices avec les salariés », a expliqué M. Rigaud, précisant que les salariés avaient reçu cette prime « d’un montant de 800 euros » en 2019 et 2020.

Une porte-parole de la maison de champagne, qui compte 1 500 salariés, a confirmé à l’AFP qu’il y avait bien eu « un mouvement » de grève mercredi parmi les salariés sans en donner l’ampleur à ce stade. « La maison a toujours été dans le dialogue », des « discussions auront lieu », a-t-elle assuré.

« Entre 250 et 300 » grévistes se sont rassemblés « dans la cour d’honneur de la maison Moët et Chandon » à Épernay, a affirmé M. Rigaud, affirmant que « 95 % des ouvriers de la production » et « 90 % des ouvriers du vignoble » étaient en grève mercredi.

« On a demandé l’ouverture des négociations pour cette prime, on a laissé jusqu’à vendredi et si on n’est pas entendu, à partir de lundi, on reconduira le mouvement », a-t-il prévenu.

Le gouvernement a annoncé mi-mars la reconduction en 2021 de la « prime Macron », du nom du président français Emmanuel Macron, défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, que les entreprises peuvent verser à leurs salariés.