Déficit record de pluie dans le Nord, placé en « vigilance sécheresse »


AFP le 19/05/2025 à 14:15
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(© © TNC)

Le département du Nord est placé en « vigilance sécheresse » en raison d'une « forte tension » sur la ressource en eau, due à un déficit record de pluie depuis trois mois et des températures élevées depuis février, a annoncé lundi la préfecture.

« Afin d’anticiper toute dégradation supplémentaire de la ressource en eau, tous les usagers sont appelés à diminuer leurs consommations d’eau potable ainsi que leurs prélèvements dans le milieu naturel pour ne pas porter atteinte à la ressource », selon un communiqué préfectoral.

« Malgré une recharge exceptionnelle des nappes à l’hiver 2023 et en 2024,le déficit pluviométrique et les températures élevées constatés depuis février 2025 exercent une forte tension sur la ressource en eau », a souligné la même source.

« Ainsi, la pluviométrie a présenté un déficit record de 63 % du 1er février au 5 mai 2025, ce qui a ralenti la recharge des nappes en fin de période hivernale ». Le phénomène « entraîne actuellement une sécheresse des sols proche des plus fortes valeurs historiques, renforcée par des épisodes de vent récurrents ».

« Les réseaux d’eau potable du département sont interconnectés, tout comme certains cours d’eau. Il existe ainsi de nombreux transferts d’eau à travers l’ensemble du département et il est nécessaire que soit mis en place une solidarité entre les usagers de l’eau », toujours selon la préfecture du Nord.

Cette situation inquiète particulièrement les agriculteurs, dont les semis de printemps n’ont pas encore germé à cause de ce temps exceptionnellement sec. Cette année l’irrigation « est une nécessité » pour « essayer de faire lever les récoltes », constate Denis Bollengier, co-président de la FDSEA de l’arrondissement de Dunkerque, interrogé par l’AFP.

Certains agriculteurs dans le Nord ne sont pas dotés de systèmes d’irrigation, mais il y a de l’« entraide » dans la profession et « pour se sécuriser de plus en plus d’agriculteurs s’équipent », relève encore M. Bollengier, qui fait de la polyculture.