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Coopératives agricoles

Cristal Union affiche une performance en nette progression


TNC le 05/06/2023 à 18:22
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Le conseil d'administration de Cristal Union présente des résultats en forte hausse pour l'exercice 2022/2023 avec un chiffre d'affaire en progression de 30 % à 2,3 millions d'euros. (©@TNC)

Cristal Union a annoncé le 5 juin un bénéfice net en hausse de 85 %, à 179 millions d’euros. En dépit des aléas climatiques et d'un marché de l'énergie volatil, le groupe sucrier a notamment bénéficié d’une hausse significative des cours du sucre.

Le groupe Cristal Union a présenté lundi des résultats pour l’exercice 2022/2023 en nette progression avec un résultat net s’élevant à 179 millions d’euros, soit une hausse de 85 %. Des chiffres qui permettent à l’entreprise de poursuivre « sereinement » sa stratégie de développement en misant sur la maîtrise de sa production et le chantier de la décarbonation.

De bons résultats dans un contexte difficile

« Nous retrouvons notre niveau de performance d’il y a dix ans. Ces bons résultats vont nous permettre de poursuivre la décarbonation de nos activités et de tenir notre engagement d’augmentation de la rémunération des agriculteurs », a déclaré lundi son directeur général, Xavier Astolfi, lors d’une conférence de presse.

La campagne agricole s’est pourtant déroulée dans un contexte très particulier avec une sécheresse marquée cet été et un épisode de gel en fin de campagne, malgré des semis précoces. En outre, il a fallu compter avec la flambée des coûts de l’énergie pendant cette période.

Néanmoins, le chiffre d’affaires du groupe grimpe de 30 %, à 2,3 milliards d’euros, une progression essentiellement liée à l’augmentation des prix pratiqués par le groupe, qui « ont presque doublé » à destination de la grande distribution.

Une performance portée par les prix et la stratégie du groupe

Ces prix ont suivi l’évolution du marché européen, où la tonne de sucre est passée en un an « de 420 à plus de 700 euros », et tenu compte de l’augmentation des coûts de production, qui ont bondi « de 60 % en un an », notamment du fait des prix du gaz (qui sert à faire tourner les usines), ont expliqué les dirigeants du groupe coopératif.

Pour limiter la hausse de ses coûts, le groupe avait démarré dix jours plus tôt sa campagne d’arrachage de betteraves, pour terminer la transformation de la plante en sucre dans ses usines avant janvier 2023, période à laquelle la France redoutait de devoir limiter sa consommation de gaz dans le contexte de la guerre en Ukraine – du fait de l’arrêt des livraisons de gaz russe à l’Europe.

Des pratiques agricoles plus durables et décarbonées

En un an, Cristal union a réduit sa consommation énergétique de 10 %, notamment avec le décalage de la campagne d’arrachage et de production de sirop, et la production d’énergie en interne via l’utilisation de la biomasse issue de la pulpe de betterave.

Dans le cadre de la gestion de la ressource en eau, le groupe affirme avoir réduit de 65 % les prélèvements d’eau de forage entre 2010 et 2020, avec en ligne de mire une autonomie de ses sucreries d’ici trois ans.

Cinq des treize sites de production du groupe sont actuellement autonomes en eau (notamment en réutilisant celle des betteraves, qui en contiennent à 75 %) et l’objectif à l’horizon 2030 est de « ne plus prélever un mètre cube dans les nappes phréatiques » sur l’ensemble des sites, a indiqué son président, Olivier de Bohan.