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Viticulture

Champagne : lancement précoce des vendanges, dès lundi


AFP le 20/08/2022 à 18:20

Les vendanges dans le vignoble champenois pourront commencer dès lundi dans certaines communes de l'Aube, une date précoce liée à un été chaud et sec, mais néanmoins plus tardive qu'en 2020, a annoncé samedi le Comité champagne, qui se réjouit d'une évolution « idéale ».

Les vendangeurs pourront se mettre au travail dès lundi 22 août dans certaines communes de l’Aube et seront suivis au cours des jours suivants par la Marne, la Haute-Marne, l’Aisne et la Seine-et-Marne – où trois villages font partie de l’appellation.

Les dates de début de vendanges autorisées s’échelonnent selon les communes jusqu’au 5 septembre, soit un coup d’envoi une quinzaine de jours plus tôt que l’an dernier.

Dans l’Aube, quelques exploitations avaient obtenu des dérogations pour donner les premiers coups de sécateurs dès jeudi 18.

« Ce sont les huitièmes vendanges qui démarrent en août depuis 2003, cela devient non pas la règle, mais fréquent », a commenté auprès de l’AFP David Chatillon, co-président du Comité champagne.

« On est dans la courbe idéale, avec un stress hydrique modéré, et il ne faut pas oublier que la vigne est une plante méditerranéenne, le stress hydrique est bon pour elle », a-t-il ajouté.

« On ne peut pas rêver mieux, en quantité et en qualité », s’est-il félicité, notant que pour les prochains jours, la météo prévoit « un peu de pluie, des nuits fraiches ».

L’année 2021 avait été éprouvante pour le vignoble champenois qui n’avait pas connu une si faible récolte liée aux aléas climatiques – gel et grêle au printemps puis été pluvieux et attaques de mildiou – depuis les années 1950.

L’année précédente, en 2020, la vendange avait été exceptionnellement précoce, débutant dans certaines communes dès le 20 août.

Fin juillet, le bureau exécutif du Comité Champagne, regroupant vignerons et grandes maisons, a décidé de fixer à 12 000 kilos à l’hectare le rendement de la vendange 2022, son plus haut niveau depuis quinze ans.

« Après la séquence de 2020 où nous avions eu une grosse récolte mais des besoins faibles compte tenu de la conjoncture économique (liée à la crise sanitaire, NDLR) et 2021 où nous avions eu une petite récolte et des besoins importants, cette année, on est béni, on a la quantité et la qualité », a résumé M. Chatillon.