Betteravenir mobilise toute une filière « dans un contexte à forts enjeux »

La dernière édition remontait à 2016. Le salon dédiée à la betterave sucrière revient cette année, les 25 et 26 octobre, à Berny-en-Santerre dans la Somme. Arrêt des néonicotinoïdes, concurrence mondiale… Face à ces tournants, la visite du ministre de l’agriculture est annoncée.

Le plein de machines, de rencontres, de nouveautés, d’informations… Pour les betteraviers, c’est Noël avant l’heure. Le plus grand salon professionnel européen en plein champ dédié à la betterave, Betteravenir, revient après 7 années d’absence. Les 150 exposants attendus s’installeront les mercredi 25 et jeudi 26 octobre sur plus de 40 ha, à Berny-en-Santerre, au carrefour de la Somme, de l’Aisne, du Nord et du Pas-de-Calais, en plein cœur de la plus grande zone de production de France.

Plus de 10 000 visiteurs (un planteur sur deux) sont attendus lors de cet évènement organisé par l’Institut technique de la betterave (ITB), l’Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave et l’International institute of sugar beet research. Le salon prend même une dimension internationale en accueillant Beet Europe, le rendez-vous des agroéquipements betteraviers organisé tous les deux ans.

Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire se rendra sur place le mercredi 25, pour l’inauguration officielle prévue à 15 heures sous le chapiteau du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) (sur invitation). Si la teneur de la prise de parole de Marc Fesneau n’est pas encore connue, toute la filière s’attend « à des informations ». « Sa venue est exceptionnelle. Nous n’avons pas la visite du ministre à chaque édition. En 2016, cela n’avait pas été le cas », soulignent les organisateurs.

Anticiper le risque de tassement

Car si Betteravenir est présenté comme un évènement rassemblant « une filière forte, dynamique et ambitieuse mobilisée pour que la betterave à sucre reste incontournable dans les paysages agricoles et industriels », les enjeux l’agitent sont nombreux et forts, en particulier l’arrêt des néonicotinoïdes et l’avancée de la recherche de moyens alternatifs pour lutter contre la jaunisse de la betterave. Tout un espace sera consacré aux pistes de solutions élaborées dans le cadre du PNRI.

« Les visiteurs pourront échanger en direct avec les chercheurs et spécialistes du dossier », prévient l’ITB. Plantes compagnes, produits de biocontrôle… Chaque levier de lutte sera détaillé : intérêt seul au combiné, intégration dans l’itinéraire technique et coût. Les témoignages d’agriculteurs impliqués dans le projet seront diffusés.

Un autre espace, baptisé « Village technique », abordera, lui, l’épineux thème : « Anticiper le risque de tassement ». Au programme, ateliers pédagogiques sur la préservation du sol à la récolte autour des questions « Quels sont les impacts du tassement ? », « Comment le prévenir ? », « Comment le diagnostiquer ? » et « Quelles techniques pour restaurer un sol tassé ? ».

Entrée gratuite sur inscription

Pour les amateurs de machines, tous les engins du marché seront en fonctionnement chaque jour de 14h30 à 16h30, sur 20 ha de démonstrations dynamiques d’arrachage en conditions réelles. Et chaque matin, de 11 heures à 12h30, les dernières innovations des constructeurs défileront avec description et commentaires.

Trois zones d’expositions thématiques complètent la visite : « Déterrage/bâchage – Tout le matériel pour réduire la tare terre, avaleurs, déterreurs, systèmes de couverture des silos… », « Énergie/méthanisation – Les solutions permettant de produire de l’énergie sur une exploitation, méthanisation, éolien, solaire… » et « Agriculture 3.0 – L’agriculture de précision et connectée ».

Pour être sûr de ne rien manquer, un chemin de circulation unique permet de faire découvrir l’ensemble des stands aux visiteurs. Le salon est ouvert chaque jour de 8h30 à 18 heures. L’entrée est gratuite, il suffit de s’inscrire sur le site internet de Betteravenir pour obtenir un badge d’accès.