Bernard Arnault désigné personnalité de l’année par la Revue du vin de France

Bernard Arnault, patron de l'empire français du luxe LVMH, a été désigné jeudi personnalité de l'année 2024 par la Revue du vin de France pour avoir emmené son entreprise « au firmament mondial des vins et spiritueux de luxe ».

D’autres groupes vendent davantage d’alcools, mais LVMH « réunit 29 marques et domaines parmi les plus prestigieux sur la planète », a justifié Denis Saverot, directeur de la rédaction de la Revue du vin de France, auprès de l’AFP.

Sous la direction de Moët Hennessy, qui avec Louis Vuitton forme le sigle en quatre lettres du géant du luxe, sont regroupés les champagnes Moët & Chandon, Dom Pérignon et Veuve Clicquot, les grands crus des châteaux d’Yquem et Cheval Blanc, ainsi que le cognac Hennessy, la vodka Belvedere ou le whisky Glenmorangie.

« Bernard Arnault a eu l’intuition dès le départ de s’appuyer sur les savoir-faire, la tradition, l’art de vivre à la française », a souligné Denis Saverot. A côté de ses marques de mode, joaillerie et cosmétiques, « il a créé une référence mondiale » dans les vins et spiritueux, a-t-il noté.

Même si le milliardaire français n’est pas un homme de la vigne, il a aussi gagné le respect d’un milieu « qui célèbre souvent la dimension artisanale et familiale des exploitations », car il a su « assembler, avec une certaine vision stratégique, des maisons familiales », a relevé Denis Saverot.

LVMH a écoulé en 2022 pour 7 milliards d’euros de vins et spiritueux. Après ce record, les ventes ont fléchi sur les neuf premiers mois de l’année 2023 (- 10 %).

Troisième personne la plus riche au monde selon le classement Bloomberg, avec une fortune évaluée à 151 milliards d’euros, Bernard Arnault vient également de rejoindre le cercle des grand’croix, plus haute dignité de la Légion d’honneur.

Au palmarès de la Revue du vin de France, il succède à l’actrice et vigneronne Carole Bouquet, distinguée en 2023, et au président Emmanuel Macron retenu en 2022 pour « son engagement constant en faveur du vin et de sa culture ».

Le magazine a par ailleurs désigné Claire Villars-Lurton vigneronne de l’année, à la tête des châteaux Ferrière, Haut-Bages Libéral et La Gurgue dans le Bordelais.

« Elle illustre parfaitement le changement en marche à Bordeaux », a expliqué Denis Saverot. « Il a été reproché une certaine standardisation dans les pratiques et ce n’est pas forcément la région la plus avancée dans l’avènement du bio et de la biodynamie », a-t-il dit. Claire Villars-Lurton « a fait un travail considérable (…) vers des vins plus contemporains, plus vivants, plus naturels », a-t-il salué.