Fongicides céréales

Basf Agro confirme la bascule du marché vers des standards d’efficacité supérieurs


Grandes cultures le 14/09/2012 à 00:00
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Avec le retour de conditions propices aux maladies, le marché des fongicides céréales a progressé en 2012 de plus de 20 %. Basf Agro a profité de ce contexte pour lancer avec succès ses innovations, tant celles à base de Xemium, molécule Sdhi, que de boscalid. D’autres spécialités doivent être commercialisées sur cette campagne, solution à base de Xemium et mélanges à base de triazole pour le T1, avec la promesse de nouveaux records d’efficacité.

« Cette année, contrairement aux deux précédentes, a vu un déploiement assez important de maladies en cultures. » Basf Agro dresse le bilan de la campagne en ce qui concerne les maladies des blés et des orges et les fongicides employés afin de les combattre. Stéphane Gontier, responsable marketing fongicides céréales, évoque ainsi « un niveau de nuisibilité en blés à 26 q/ha contre 20,4 de moyenne entre 2000 et 2012 et de 23,8 q/ha en orges contre 18,5 q/ha de moyenne ».

Dans ce contexte, l’enjeu majeur consiste à protéger la dernière feuille jusqu’à la fin du cycle. « C’était primordial cette année alors que la météo capricieuse et une longue fin de cycle ont souvent compliqué les traitements. » Le responsable en déduit de probables échecs de traitement à l’origine d’écarts à la moisson. « Au final, cette année, l’optimum économique se situait à deux ou trois traitements foliaires avec un bénéfice supplémentaire, sous pression des maladies fortes, de 6,4 q/ha pour un bon positionnement du premier passage. »

Le niveau d’investissement fongicides se situe en moyenne cette année à 78 €/ha sur blé (contre 63 €/ha en 2011). En progression d’environ 15 €/ha, l’évolution s’explique par la hausse du nombre de traitements et celle du coût engagé par passage. Sur orges, l’investissement passe de 62 €/ha à 66 €/ha, du fait d’une augmentation de l’investissement par passage (+ 7 %). Un investissement rentable ? Jérôme Tournier, responsable pôle céréales : « pour un prix moyen du blé de la moisson 2012 à 210 €/t, chaque euro investi dans son programme fongicide a généré 7 € de gains. Plus le prix des céréales est élevé, plus la rentabilité du programme fongicide est importante. »

Ce contexte de marché dynamique a d’abord favorisé l’utilisation de produits en stocks chez les distributeurs ou les agriculteurs. La part de marché de Basf, sur le marché de la protection fongicide des blés et orges, accuse ainsi un léger recul. « Une mauvaise surprise, selon Stéphane Gontier, alors que nous lançons plusieurs nouveautés » et que la satisfaction est au rendez-vous pour cette année de lancement. Pour Jérôme Tournier : « Xemium a couvert environ un million d’hectares de blés et d’orges, soit une part du marché des Sdhi de 31 %. Nous prévoyons un déploiement continu de l’utilisation des Sdhi pour la protection des céréales. » Basf Agro considère qu’en 2013, 70 % des hectares de blé et 100 % des hectares d’orges recevront une solution de la famille des Sdhi.

Xemium, l’innovation Sdhi de Basf Agro, a confirmé ses performances. « Cette substance active apporte un très haut niveau de persistance et de curativité. Elle apporte un gain net de 50 €/ha en blé et 70 €/ha en orges, comparé aux références actuelles. » Stéphane Gontier annonce d’ailleurs une nouvelle solution pour cette campagne : Xemium + époxiconazole + pyraclostrobine. Et un autre projet d’association devrait arriver pour la campagne 2013/2014.

Basf Agro lance par ailleurs, son offre O+, une gamme d’associations à base de triazoles pour le segment T1. « Elles bénéficient de la formulation « Stick & Stay » d’Osiris, expliquent les responsables. Il s’agit d’Osiris Win + Pyros EW et Osiris Win + Bravo (marque déposée de Syngenta). Le mélange Osiris Win + Bravo est en attente d’autorisation. Ces deux solutions O+ apportent un plus en efficacité, permettent une bonne gestion des modes d’action, ainsi qu’une très bonne compétitivité économique. Elles devraient se substituer à des offres plus anciennes et moins performantes. »

TNC