Avec GreenLeaf, les agriculteurs achètent la garantie d’un champ sain à 80 %


TNC le 16/06/2025 à 10:42
soufflet

Laurent et Quentin Carouge, au centre, expliquent jeudi 12 juin 2025, que GreenLeaf leur a permis de raisonner au mieux les traitements et de se dégager du temps pour leur atelier de production de fraises. (© Soufflet agriculture)

Garantir un résultat aux agriculteurs en termes de protection fongicide, c’est la base de l’offre GreenLeaf proposée par Soufflet agriculture et expérimentée sur 3 000 ha cette année. Les premiers résultats viennent d’être publiés.

Acheter un champ sain plutôt que des volumes de produits phytosanitaires. C’est le principe de l’offre GreenLeaf proposée par Soufflet agriculture et testée depuis l’automne sur 3 000 ha en Champagne, Brie Picardie et Bourgogne, sur les cultures de blé tendre, orge d’hiver et orge de printemps semée à l’automne.

« Soufflet agriculture propose un résultat garanti : un champ sain à 80 % de feuilles vertes et d’épis sains, à un stade phénologique précis, soit au stade grain laiteux-pâteux pour le blé », explique l’entreprise.

Un coût fixe à l’hectare

« Sur la zone Soufflet, c’est-à-dire 35 départements en France, le coût de la protection fongicide pour un agriculteur varie de 70 à 130 €/ha, complète Alexandre Hallier, directeur des approvisionnements chez Soufflet. Avec GreenLeaf, il n’y a pas de surcoût pour l’agriculteur par rapport à sa pratique habituelle : les offres qu’on a proposées cette année se situent autour de 100 €/ha. » Le coût va dépendre des maladies visées (septoriose, rouille, oïdium, piétin… ) et des régions (selon les sols et les potentiels de rendements). Il restera fixe quelle que soit la pression maladie de l’année.

Concrètement, l’agriculteur engage des parcelles dans ce modèle. Il doit ensuite renseigner des informations techniques (date de semis, variétés, précédent, localisation des parcelles…) dans la plateforme d’agronomie digitale d’aide à la décision. Celle-ci lui indique quand il faut traiter, avec quels produits et selon quelle dose. Les produits sont fournis par Soufflet agriculture. Un accompagnement agronomique est également assuré tout au long de la campagne.

Une indemnisation de 180 à 300 €/ha

Si l’objectif de 80 % de feuilles vertes n’est pas atteint, l’agriculteur est indemnisé à hauteur de 180 €/ha pour un taux compris entre 60 et 80 % de feuilles vertes et à hauteur de 300 €/ha s’il est en dessous de 60 %.

À la ferme des Onglées dans la Marne, Quentin et Laurent Carouge ont expérimenté GreenLeaf sur la totalité de leur ferme cette année. « Si on regarde leurs pratiques historiques, ils avaient plutôt l’habitude de faire 2 à 3 traitements. Sur leur zone, cette année, on estime que 50 % des surfaces ont reçu un premier traitement alors qu’il n’y en a pas eu chez eux. Ils n’ont eu besoin que d’une seule application fongicide », présente Alexandre Hallier. « C’est aussi parce qu’on a mis en place un certain nombre de leviers agronomiques (choix variétal, date de semis, etc.) et qu’on a piloté le risque maladie qu’on est arrivé à ce résultat-là d’économie de produits phytosanitaires », conclut-il.

Sur les 3 000 ha engagés dans l’offre GreenLeaf, le groupe constate « un taux de premier traitement fongicide blé (T1) réduit à 4,1 % avec un résultat de 95 % de feuilles vertes observées au stade grain laiteux, contre un taux de T1 de plus de 50 % avec une approche classique. » Deux parcelles seulement font l’objet d’une réclamation pour ne pas avoir atteint le seuil des 80 % de feuilles vertes en juin.

À la lumière de ces résultats, le groupe a annoncé le déploiement dans les prochains mois de GreenLeaf sur les autres départements couverts par l’entreprise en France, et à l’international.