Argus Media estime la récolte française de blé tendre à 33,4 Mt
TNC le 24/07/2025 à 09:41
Le cabinet de conseil Argus Media décrit « une année mouvementée qui finit assez bien » pour le blé tendre français, avec une récolte qui « remonte vers la normale » de ces dernières années, sans pour autant la dépasser malgré la hausse des rendements. Il pointe aussi les enjeux liés aux exports vers les pays tiers et à la rémunération des agriculteurs.
Dans un communiqué, les analystes d’Argus Media livrent leur estimation de la récolte française de blé tendre 2025, issue d’une enquête de terrain réalisée entre le 17 et le 22 juillet : 33,4 Mt, un peu plus que l’estimation d’Agreste diffusée mi-juillet, à 32,6 Mt.
De quoi apporter « un peu de soulagement » après « une production 2024 catastrophique » puis « un cycle de production chahuté », marqué notamment par les intempéries automnales qui ont freiné les semis et contribué à la baisse des surfaces emblavées.
Argus Media évalue à 74,4 q/ha le rendement hexagonal (contre 72,6 q/ha pour Agreste), une hausse de 3,4 % par rapport à la moyenne olympique 2017-2023.
Avec des disparités géographiques : « les régions de la moitié nord et celles du sud de la France sont celles qui progressent le plus par rapport à la moyenne. Entre les deux, la zone centrale a été plus limitée dans ses gains de rendements par la météo », détaille l’analyste Alexandre Willekens.
Si la production estimée dépasse de 30,2 % celle de 2024, « la performance de rendement reste trop limitée pour compenser le déclin des surfaces » et l’empêche d’atteindre la moyenne olympique de la période 2017-2023 : 34,96 Mt.
Argus Media décrit aussi une qualité « au rendez-vous » avec des taux de protéines aux normes et souvent au-dessus de 11%, de très bons PS et un faible taux d’humidité, autant d’atouts pour séduire les acheteurs internationaux, sur un marché où la concurrence s’annonce féroce.
Le cabinet de conseil rappelle aussi l’enjeu de la rémunération des producteurs : « la remontée de production n’efface pas la baisse des prix de vente et ne compense pas la hausse des charges des dernières années ».