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CIVB

« Enfin le rebond attendu », se félicitent les vins de Bordeaux


AFP le 13/07/2021 à 09:41

Les vins de Bordeaux vivent un « redémarrage » avec une progression de 13 % des volumes commercialisés par rapport à l'an dernier et une augmentation de 12 % des exportations, selon des données publiées par l'interprofession lors de son assemblée générale lundi à Bordeaux.

Pour la saison 2020-2021 (juin à mai), « les chiffres montrent enfin le rebond attendu », s’est félicité Bernard Farges, le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB). « Le pire est derrière nous, même si cela demande confirmation. On va vers de la détente, une vraie reprise. » En 20/21, l’indicateur commercial des sorties de la propriété a atteint 4,24 millions d’hectolitres (hl), en hausse de 13 % par rapport à la même période de l’an dernier, et concernent tous les groupes d’appellations bordelaises.

À l’export, le 1,89 million d’hl expédié représente une progression de 12 % et un « retour au niveau de 2018 ». La hausse est particulièrement nette vers les États-Unis (+ 21 %) et notable vers l’Asie (+ 17 % Hong Kong, + 14 % Japon, + 13 % Chine). En valeur, la hausse est même de 21 % (2,13 milliards d’euros). Cette bonne tenue à l’export concerne toutes les tranches de prix et toutes les destinations, selon le CIVB.

« Et Bordeaux a du vin pour répondre à cette demande (ndlr : grâce ses stocks). On est capable d’alimenter les marchés », avec notamment « de très beaux millésimes 2018, 2019 et 2020 », a expliqué M. Farges, soulignant que l’épisode de gel d’avril avait « peut-être moins handicapé » le Bordelais que d’autres régions viticoles pour la récolte 2021.

Le président du CIVB a également appelé le monde politique et les autorités à plus « afficher leur soutien au monde du vin », regrettant leur « prudence sur le produit (vin) » et leur demandant d’adopter « une attitude plus décomplexée » à l’égard du monde du vin, notamment à l’occasion de la prochaine élection présidentielle.

« C’est rassurant de voir les élus dans les vignes quand il y a des dégâts liés au climat. Ce serait tellement plus utile et moins coûteux pour tout le monde de les voir régulièrement promouvoir nos vins », a-t-il dit. Depuis 2017 et un sévère épisode de gel (- 40 % de récolte), le Bordelais traverse une crise alimentée par de nombreux facteurs, dont les évolutions des modes de consommation, la baisse des exportations vers la Chine, l’imposition de taxes douanières par Donald Trump (récemment suspendues) et la crise sanitaire mondiale.