80 % de probabilité de battre le record mondial de chaleur de 2024 dans les 5 ans


TNC le 28/05/2025 à 09:14
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2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial. (© Guenter Albers/adobe stock)

L’organisation météorologique mondiale et le Met office britannique publient un rapport sur les prévisions climatiques mondiales pour les cinq ans à venir.

2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial depuis 175 ans de relevés climatiques. C’est aussi celle qui a dépassé pour la première fois de + 1,5 °C la moyenne des températures 1850-1900.

Le nouveau rapport de l’organisation météorologique mondiale (OMM) et du Met office britannique indique une probabilité de 80 % qu’au moins une année entre 2025 et 2029 soit plus chaude que 2024. Il prévoit aussi que la température moyenne annuelle mondiale pour chaque année entre 2025 et 2029 sera de 1,2 °C à 1,9 °C plus élevée que la moyenne des années 1850-1900.

Or, « chaque fraction de degré supplémentaire de réchauffement entraîne des vagues de chaleur plus nocives, des épisodes de pluies extrêmes, des sécheresses intenses, la fonte des calottes glaciaires, de la banquise et des glaciers, le réchauffement des océans et la montée du niveau de la mer », alerte l’OMM, qui appelle les pays à poursuivre leurs efforts pour limiter au maximum la hausse de la température.

Selon le rapport, les modèles prédisent également des conditions plus humides que la normale sur la période mars 2025 – mars 2029 dans les régions du Sahel, du nord de l’Europe, l’Alaska et le nord de la Sibérie.

En ligne de mire, la Cop 30 en novembre

« Nous venons de vivre les dix années les plus chaudes jamais enregistrées. Malheureusement, ce rapport de l’OMM ne donne aucun signe d’accalmie dans les années à venir, ce qui signifie un impact négatif croissant sur nos économies, nos vies quotidiennes, nos écosystèmes et notre planète », a déclaré Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’OMM.

La 30e conférence annuelle des partis de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP30) qui aura lieu en novembre 2025 au Brésil, examinera les plans climatiques nationaux mis à jour afin de voir si les objectifs de l’Accord de Paris seront atteignables. Il s’agit de « maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter la hausse de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. »

Pour cela, « nous devons réduire d’urgence les émissions fossiles et accélérer la transition énergétique », plaide le Dr Davide Faranda, directeur de recherche CNRS en sciences du climat à l’IPSL.