Maïs

Le maïs sous haute pression

Les prix du maïs plient sous le poids d'une offre sud-américaine et états-unienne massive, malgré une production nationale à risque.

Les cours du maïs ont encore subi une forte pression baissière cette semaine sur le physique français et le marché à terme européen, malgré des préoccupations grandissantes concernant la prochaine moisson. Déjà dans un état critique, les cultures nationales subissent en effet un nouvel épisode caniculaire particulièrement extrême, avec des maximales qui dépassent sensiblement les 40 °C dans de très nombreux bassins de production. Avant cet épisode, Agreste anticipait en outre déjà une récolte nationale à 13,7 Mt seulement, soit un retrait de 800 kt par rapport à l’an dernier.

Ces craintes ne suffisent toutefois pas à compenser le poids d’une offre mondiale bien plus conséquente. Le début de semaine a notamment été animé par la publication du très attendu rapport mensuel de l’USDA concernant l’offre et la demande mondiale, dans lequel la projection de récolte américaine a été remontée de 26,3 Mt (!), à un volume massif et record de 425,3 Mt ! Malgré des objectifs d’exportation et une consommation intérieure eux aussi drastiquement remontés, le stock de fin de campagne 25/26 est par conséquent annoncé sur un bond de plus de 20 Mt (53,8 Mt), au plus haut depuis sept ans.

Outre le poids de la récolte américaine, le marché reste par ailleurs tiré à la baisse par l’afflux des marchandises sud-américaines sur la scène internationale, avec notamment des exportations brésiliennes vers l’Europe de plus en plus dynamiques. Selon la Commission européenne, depuis le 1^er juillet dernier, ce sont ainsi près d’un million de tonnes de maïs qui ont été importées, soit plus du double du volume enregistré l’an dernier sur la même période.