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Marché physique - Cours du 12/12/2025
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Graphique
Place - Qualité
Rouen - Standard
Dernier cours
12/12/2025 179 €/t
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11/12/2025 180.5 €/t
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-1.5 €/t
Marché à terme 15 min différé
Analyse blé tendre - Hebdo
La demande ne parvient pas à compenser le poids de l'offre
Les cours du blé sont encore dégradés par une offre mondiale extrêmement généreuse, malgré des exportations françaises qui parviennent à conserver un rythme soutenu.
Les prix du blé sont restés sous pression cette semaine sur le physique français et le marché à terme européen, avec toutefois une bonne tenue de la prime portuaire compte tenu du contexte d’abondance de l’offre mondiale. Les chargements de blé ont pourtant marqué un léger ralentissement depuis la fin novembre mais demeurent relativement dynamiques pour la période de l’année. Des exportations à destination du Maroc et de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que sur l’intracommunautaire, continuent en outre d’animer la filière, tandis qu’un épuisement des stocks commence à être rapporté sur les zones portuaires.
Le marché intérieur reste en revanche relativement calme et les affaires rapportées se concentrent désormais davantage sur la prochaine moisson. Le marché mondial demeure en outre plombé par une récolte 2025 particulièrement riche et qui ne cesse d’être révisée à la hausse. Dans son dernier rapport mensuel, l’USDA a ainsi relevé l’ensemble des productions européenne, russe, argentine, australienne et canadienne, portant ainsi la récolte des grands exportateurs à près de 410 Mt, soit une hausse de 8,7 Mt par rapport aux chiffres annoncés le mois dernier et un bond de près de 40 Mt par rapport à l’an dernier.
Le stock de fin de campagne 25/26 des grands exportateurs est ainsi désormais attendu à 69,3 Mt, contre 57,4 Mt un an plus tôt, et ce malgré une consommation et des exportations elles aussi très dynamiques. L’offre européenne se trouve en outre durement concurrencée par un regain de compétitivité des origines russes à l’international et un blé argentin particulièrement attractif en matière de tarif. L’Argentine a de surcroît annoncé en début de semaine une réduction imminente de ses taxes à l’exportation sur le blé, qui passeront ainsi de 9,5 % à 7,5 %,
Analyse international
Les ventes décevantes à la Chine continuent de plomber le soja
Les prix du soja continuent de décliner face au manque d'intérêt chinois, tandis que la demande mondiale permet au maïs d'enregistrer quelques gains.
Les cours du soja à Chicago ont accentué leur pente baissière cette semaine, au sein d’un marché toujours autant obnubilé par l’intérêt chinois pour l’origine américaine. Malgré les promesses de Washington d’une relance des ventes à destination de l’Empire du Milieu, les affaires annoncées ces dernières semaines ressortent en effet encore très timides, et bien loin de l’objectif de 12 Mt d’ici à la fin de l’année avancé précédemment. L’échéance a d’ailleurs été repoussée à fin février lors d’une récente allocution du secrétaire au Trésor Scott Bessent, renforçant ainsi un peu plus le pessimisme des opérateurs américains.
Dans son dernier rapport mensuel, l’USDA n’a en outre pas modifié son objectif d’exportations américaines, tandis que la Chine, elle, continue de s’approvisionner en soja brésilien à un rythme particulièrement soutenu. Les prix du blé ont également essuyé des pertes conséquentes cette semaine à Chicago, face à une offre mondiale dont les estimations ne cessent de s’alourdir. L’USDA a ainsi relevé ses chiffres de récolte des principaux exportateurs mondiaux, dont les stocks de fin de campagne 25/26 sont désormais anticipés à 69,3 Mt, soit un bond de près de 12 Mt sur un an, malgré des volumes d’exportation eux aussi en progression.
Les prix du maïs continuent en revanche de se distinguer en parvenant à s’offrir des gains réguliers. Les ventes US à l’international restent en effet exceptionnellement élevées en cette première partie de campagne commerciale, allégeant ainsi le poids d’une moisson 2025 américaine pourtant record. L’USDA a d’ailleurs aussi augmenté de 3,2 Mt l’objectif d’exportation du pays, à 81,3 Mt, soit un nouveau record historique. Le stock de fin de campagne 25/26 est toutefois encore annoncé à un niveau très élevé de 51,5 Mt (38,9 Mt il y a un an).