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Jeunes Agriculteurs Aveyron

Un podcast pour prendre le p’tit déj « dans les bottes » d’un agri


TNC le 02/12/2020 à 18:11
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Tous les 15 jours le vendredi, "Dans leurs bottes", le podcast de JA Aveyron, invite les auditeurs à partager le petit déjeuner d'agriculteurs et d'agricultrices, ainsi que leurs confidences sur leur métier, leurs motivations, leurs regrets, etc.

Les épisodes seront disponibles sur les plateformes d’écoute Spotify, Deezer, Apple et Google Podcast, sur le site internet de JA Aveyron et sur ses réseaux sociaux. Un compte Instagram est même dédié au podcast.

Encore peu connus des agriculteurs, les podcasts − ces fichiers audio diffusés à la demande sur internet et en plein développement en France − commencent à gagner le monde agricole. Après ceux notamment de la rédaction de Terre-net (le Quart d’heure agricole) et du PAIT des Hauts-de-France (« Portraits de cédants »), Jeunes Agriculteurs de l’Aveyron a lancé le sien. Deux fois par mois, le vendredi à 9h30, « Dans leurs bottes » fait entrer les auditeurs dans le quotidien des producteurs et productrices agricoles.

30 min où les agris parlent de leur métier.

L’objectif est de créer un rendez-vous d’une trentaine de minutes où ils parlent de leur métier, expliquent pourquoi et comment ils l’exercent, voient l’avenir et la vie en dehors de l’exploitation. Il s’agit aussi de nouer un lien avec ceux qui écoutent pour fédérer une communauté d’auditeurs.

« Naturel, authenticité et intimité »

Un moment à part, hors du rythme trépidant de la ferme.

Un moment à part, hors du stress et du rythme trépidant de la ferme, où les agriculteurs et agricultrices se posent pour réfléchir et prendre du recul au niveau professionnel et personnel, et où ils se livrent avec « naturel, authenticité et de façon assez intime ». « Nous voulons donner une image réelle, et non partielle, de l’agriculture sans voyeurisme, contrairement aux médias et émissions grand public, appuient Romain Déléris, président de JA Aveyron, et Germain Albespy, l’éleveur protagoniste du premier épisode. 30 à 40 min, ça peut paraître long mais il faut ce temps pour aller au-delà de la simple présentation d’une profession ou de quelqu’un ».

« L’échange a lieu pendant le petit-déjeuner, une pause très importante dans la journée de travail des exploitants, où ils sont le plus disponible », précise Mathilde André, l’animatrice du syndicat qui réalise les interviews.

Pour les mener, elle s’appuie sur une trame de questions autour de cinq thématiques : la vocation, l’entrepreneuriat, le système de production, les projets et le dimanche après-midi. Une préparation nécessaire pour apporter de la fluidité et du dynamisme à la discussion et qui n’empêche pas l’écoute active, c’est-à-dire de réagir et d’aborder d’autres sujets. Pour favoriser la spontanéité de l’agri interviewé en revanche, rien ne lui est dévoilé à l’avance.

Favoriser la spontanéité et nouer un lien avec les auditeurs.

« Remettre de l’humain au coeur du métier »

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« Il s’agit en effet de montrer qui ils sont sur et à l’extérieur de l’exploitation, à travers la manière dont ils occupent leur temps libre, leurs engagements pro et perso, etc. », détaille Mathilde André « « Dans leurs bottes », c’est faire découvrir au grand public les femmes et les hommes, avant les agricultrices et les agriculteurs, les personnes avant la profession, insiste Romain Déléris. Il faut remettre de l’humain au coeur du métier. »

Découvrir les femmes et les hommes, avant les agricultrices et les agriculteurs.

« C’est important de dire que nous sommes bien dans nos « bottes » : heureux dans notre métier, avec une vie de famille, et que nous en vivons », poursuit Germain. Selon lui et Romain Déléris, beaucoup d’exploitants ressentent le besoin de communiquer, d’aller à la rencontre du grand public. De plus en plus sont présents sur les réseaux sociaux alors ce nouveau format peut les séduire.

C’est important de dire que nous sommes heureux dans notre métier !

« Rendre le métier d’agriculteur attractif »

Le syndicat espère ainsi redonner de « l’attractivité » au métier d’agriculteur pour attirer des jeunes hors et du milieu. « Communiquer et promouvoir l’agriculture, et en particulier notre belle profession, sont des sujets phares chez Jeunes Agriculteurs et nous utilisons pour cela tous les supports et toutes les technologies. » D’où l’idée du podcast d’autant que ce média connaît un bel essor, peut toucher une large cible, y compris citadine, et donne une image moderne du secteur agricole. « En plus, on peut l’écouter dans le tracteur, en voiture, dans les transports en commun, c’est pratique ! », ajoute Romain.

Tous les supports et technologies pour promouvoir l’agriculture !

Une opération de communication possible malgré la crise sanitaire, qui a forcé le syndicat à annuler plusieurs événements mais qui, à l’inverse, lui a permis de se consacrer à des projets qu’il n’avait pas eu le temps de concrétiser. « Et de les faire avancer plus vite ! », se réjouit-il. Six numéros du podcast ont déjà été réalisés, avec des jeunes aveyronnais installés dans différentes productions. Mais pour diversifier encore davantage les suivants, le syndicat souhaite rencontrer des producteurs agricoles de tous âges, régions et profils (atelier de diversification, mode de commercialisation, etc.), ceci parce que leur perception du métier d’agriculteur peut ne pas être la même, le but étant de donner une vision de l’agriculture la plus large possible.