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Sima 2024

Pour conserver son rayonnement, le Sima opère sa transition


TNC le 10/10/2023 à 11:53
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Les constructeurs veulent préserver le rayonnement international du Sima à la hauteur du premier marché d'agroéquipement d'Europe. (© Adobe Stock S.Leitenberger)

Après une édition 2022 marquée par un net recul de l’affluence, les organisateurs du Sima ont pris acte de la nécessité d’engager la transition du salon du premier marché d’agroéquipement d’Europe. Capitalisant sur le retour d’expérience basé sur la consultation de ses clients, Axema a annoncé les aménagements prévus afin de redynamiser l'évènement.

Avec une baisse de fréquentation notable de 33 %, l’édition du centenaire du Sima en 2022 a marqué un tournant pour le salon du machinisme agricole. Jugé « trop cher » par certains, il a aussi eté pénalisé par une programmation à des périodes où de nombreux agriculteurs étaient encore retenus dans les champs, et la concurrence d’autres salons internationaux tel que l’Eima de Bologne (Italie). À un peu plus d’un an de la prochaine édition, les organisateurs et industriels du machinisme agricole tels que Amazone, Kuhn ou CNH, annoncent un salon raccourci d’une journée, et décalé de deux semaines du 24 au 27 novembre.

Conserver le salon du premier marché de l’agro équipement

« Nous sommes le premier marché d’agroéquipement en Europe, le 3e en termes de production, Il est important que le Sima rayonne et soit à la hauteur de sa réputation », explique Laurent de Buyer, directeur général d’Axema.

Les industriels évoquent la dynamique d’un secteur « qui a toujours progressé en chiffre d’affaires, hormis une légère baisse en 2020, et qui est passé de 4,5 à 9 milliards entre 2015 et 2022 ». La croissance du marché est estimée de + 5 à + 10 % en 2023, avec des ventes de matériel neuf record de 8,3 milliards d’euros, portées par les prix plus que les volumes, selon le dernier rapport économique d’Axema.

Le salon du machinisme pâtit néanmoins d’un apparent déficit de notoriété et d’une affluence en berne avec 153 000 visiteurs en 2022, soit 33 % de moins que lors de la précédente édition avec l’absence remarquée de certains industriels.

 « Le Sima se réinvente, écoute ses clients et va faire sa transition, parce que le monde de l’agriculture change. Une réflexion interne a été menée avec notre partenaire Comexposium, et un groupe de travail est prévu à la fin du mois avec la FNSEA les JA, les Cuma ou encore les Chambres d’agriculture, afin de voir comment on peut mieux travailler ensemble au profit de l’image du Sima », explique Laurent de Buyer.

Un salon qui s’adapte à son visitorat

Une enquête a ainsi été menée auprès d’un échantillon de 433 clients, agriculteurs grandes cultures, polyculture-élevage, ETA et concessionnaires répartis sur 6 zones géographiques. Selon les organisateurs, les résultats conforteraient l’idée de l’importance du Sima, et renseignent également sur les attentes des acteurs du marché agricole.

Les préoccupations principales concernent de prime abord la transition agroécologique, la transmission des exploitations ou encoreles sujets juridiques, dans le cadre d’un évènement qui ne se définit plus simplement comme « un salon du machinisme, mais un salon de filière ». Le matériel reste important mais l’accent est désormais mis sur l’accompagnement des agriculteurs et la convivialité de ces évènements avec plus de moyens humains sur les stands.

La baisse du nombre d’agriculteurs implique une augmentation de la productivité, avec de fortes attentes au niveau des innovations. Le décalage du salon à la fin novembre au moment du lancement des campagnes de présentation des nouveautés de l’automne répond à cette problématique. Le secteur de l’agroéquipement revendique également son rôle dans l’accompagnement des exploitants face aux nouveaux défis du renouvellement des générations et de la transition agroécologique avec une réflexion sur l’attractivité des métiers agricoles et l’adaptation des pratiques culturales.

Dans ce contexte, les constructeurs veulent miser sur certaines thématiques, comme le développement des cultures associées, des techniques de tri, et du désherbage électrique, l’emploi des faucheuses débrousailleuses et des rotors spéciaux pour les arbres en vue du développement des haies ou encore de la décarbonation du parc moteur.