Production de maïs

Les vœux de l’AGPM pour une meilleure compétitivité du maïs français


Communication agricole le 04/01/2017 à 09:25
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Un dispositif amélioré d’assurance récolte et une politique agricole plus favorable aux maïsiculteurs : voilà les deux vœux de l’AGPM pour cette année 2017. Pour son président Daniel Peyraube, il faut « un vrai plan agricole européen ».

« Après une année climatique marquée par tous les extrêmes, la culture du maïs se distingue une fois de plus par sa résilience », a assuré Daniel Peyraube, président de l’Association générale des producteurs de maïs, mardi 3 janvier 2017.

« Le maïs français a subi de plein fouet les caprices du climat », a rappelé le syndicat. Le rendement national moyen du maïs grain, estimé à 89 q/ha par Arvalis-Institut-du-Végétal est proche de 2015 (90 q/ha), mais en retrait par rapport à la moyenne des quatre années antérieures. Sur la base d’une surface de 1,404 Mha (et compte tenu des transferts vers le fourrage estimés à 25 000 ha), la collecte de maïs grain français représente 12,3 Mt en 2016 (contre 13,9 Mt en 2015). Avec un rendement moyen de 12 tonnes MS/ha (5 % en deçà de la moyenne quinquennale nationale), le maïs fourrage a également souffert des aléas climatiques mais reste un pilier des élevages laitiers français.

Pour l’AGPM, « l’assurance est indispensable face à de tels aléas ». Et « il n’y a pas 36 solutions ! » Le syndicat souhaite que soit revu au plus vite le dispositif d’assurance récolte, faiblement sollicité en 2016.

Il émet ainsi neuf propositions pour le rendre plus incitatif pour les maïsiculteurs. « Ces propositions sont presque toutes applicables dès aujourd’hui et de nature à développer le nombre de contrats dès 2017. »

En matière de réforme de la Pac, l’AGPM argumente que la politique européenne doit permettre de « répondre à la demande de l’UE qui importe chaque année quelque 10 millions de tonnes de maïs à bas coûts et ne répondant pas toujours aux exigences de nos concitoyens ».

Le syndicat estime que la prochaine Pac doit être plus flexible en matière budgétaire « en dérogeant au principe d’annuité pour développer des outils de gestion des risques efficaces et accessibles ». Il souhaite surtout revoir les mesures de verdissement « avec des mesures basées sur des données scientifiques ».

« L’objectif est de retrouver la compétitivité du maïs français et de protéger le revenu de nos producteurs pour pérenniser et développer la filière », explique Daniel Peyraube.