Colza

Les récoltes progressent rapidement mais ne pas se précipiter pour autant


Innovations et machinisme le 10/07/2015 à 09:19
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L’impact de la vague de chaleur et de la sécheresse est important sur les sols superficiels des régions Nord - Nord Est. Les premiers résultats sont inférieurs aux attentes. Dans tous les cas, Terres Inovia rappelle l'importance d'attendre la maturité des pailles pour s'assurer de récolter tout le potentiel.

Concernant les régions Nord et Est, la récolte des colzas avance rapidement en Rhône-Alpes, Auvergne et Bourgogne. Terres Inovia, le centre technique interprofessionnel des oléagineux, protéagineux et du chanvre (ex Cetiom), rend compte de « , en lien avec les réserves utiles en eau des sols, les sols superficiels ayant souffert en fin de cycle. Même si les premiers Pmg sont faibles, l’impact de la vague de chaleur sera cependant plus limité dans ces régions car elle est intervenue en fin de cycle, à partir de la maturité physiologique. »

Les premiers résultats issus d’ sont compris entre 28-30 q/ha, mais il ne s’agit pas des meilleures parcelles. En , les sols profonds affichent plutôt 40-45 q/ha alors que les sols superficiels des plateaux plafonnent à 20-25 q/ha. « Dans l’ensemble, et pour le moment, les rendements apparaissent plutôt inférieurs aux attentes, notamment dans les sols superficiels. »

Dans tous les secteurs , l’impact de la vague de chaleur sera important sur les sols superficiels qui sont en déficit hydrique depuis le mois de mai. Les cultures sont en train de mûrir de façon accélérée et les premières récoltes ont débuté en fin de semaine dernière mais les colzas ne sont pas encore tous à maturité. « Le risque est grand, selon l’institut, de voir certains producteurs récolter sans attendre la maturité de toutes les siliques et le dessèchement des pailles. Il ne faut pas se précipiter, les rendements pourraient en être impactés. »

On décide de récolter sa parcelle lorsque l’humidité moyenne des graines atteint environ 9 % d’humidité. « , prévient Terres Inovia, qui ne traduit pas la maturité du colza. Avant de débuter la récolte, l’absence de siliques vertes en bas des plantes doit être contrôlée. Il est préférable de faire cette vérification en arrachant des plantes à quelques mètres de la bordure. »

En effet, le taux d’humidité des graines n’est plus un critère suffisant pour décider de la date de récolte.(ou jaunes mais non matures) au moment d’une récolte, même à 9 % d’humidité des graines dans la trémie, peut provoquer des pertes importantes à l’arrière de la moissonneuse-batteuse (2 à 6 q/ha) :

– siliques non matures qui ne sont pas battues,

– pailles et tiges humides qui entravent l’efficacité du secouage des parties hautes et plus sèches de la végétation,

– pailles humides obligeant à augmenter la vitesse du batteur et la ventilation entraînant un accroissement des pertes et une surconsommation de carburant.

Il faut donc attendre la : pas plus de 20 à 30 % de tiges vertes

– 50 % de tiges vertes : trop tôt pour récolter

– Moins de 10 % de tiges vertes : stade récolte

A maturité, les pailles doivent être à moins de 20 % d’humidité.

Faucher trop bas (30 cm par exemple), c’est faire rentrer inutilement des volumes importants de pailles humides qui nuisent notamment à la qualité du triage. . A partir de 60 cm, les pertes sont négligeables.

Dernier conseil du centre technique : . « Rallonger le tablier de coupe permet d’éviter une grande partie des éjections de graines à l’avant de la machine. » Cela permet aussi d’approvisionner le convoyeur par un flux de végétation régulier et d’amorcer la chaîne des opérations de battage en optimisant son approvisionnement. Le gain va jusqu’à pratiquement 3 q/ha, tout en augmentant le débit de chantier et en réduisant la probabilité d’avoir à gérer des repousses dans la rotation.