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Présidentielle

Les priorités agricoles du nouveau président Emmanuel Macron


Politique et syndicats le 08/05/2017 à 07:25
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Les Français ont choisi de porter Emmanuel Macron à la tête du pays, aux dépens de Marine Le Pen. Retrouvez les priorités du candidat et fondateur du mouvement « En Marche ! » pour l’agriculture française.

Les Français ont choisi d’élire Emmanuel Macron à la présidence de la République pour le quinquennat 2017-2022. Quelles sont les priorités, pour l’agriculture et les agriculteurs, du fondateur du mouvement « En marche ! » ? Le nouveau président de la République Emmanuel Macron expose un programme agricole plutôt centriste, alliant investissements et défense d’une agriculture plus respectueuse.

Plus en détail, son programme agricole s’articule en six grands objectifs :

En matière de négociations commerciales, Emmanuel Macron veut « faire évoluer le droit européen au bénéfice des producteurs, pour qu’ils pèsent plus dans leurs négociations avec les industriels de l’agroalimentaire ».

« Nous garantirons des prix justes pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail. » De même, il compte « organiser un Grenelle de l’alimentation avec les représentants des agriculteurs, des industries de transformation, de la distribution et des consommateurs, afin de définir un partage équilibré de la valeur. »

En matière d’Europe et de politique agricole commune, il défend « la mise en place d’outils de régulation adaptés à chaque filière, et des outils de gestion des risques efficaces et adaptés. » Parmi ceux-ci, il cite « l’épargne de précaution individuelle qui permet de surmonter la baisse des prix de vente ou l’assurance climatique ».

Point assez novateur concernant les contrôles de l’administration, il veut « créer un droit à l’erreur pour tous ». « Les contrôles opérés par les pouvoirs publics se feront non plus pour sanctionner mais pour orienter. Le contrôlé de bonne foi pourra faire valoir son droit à l’erreur, et ne sera donc pas sanctionné. »

Pour faire face aux situations d’urgence, Emmanuel Macron veut étendre aux agriculteurs le bénéfice du droit au chômage « pour leur permettre de surmonter les périodes de baisse d’activité ».

Sur le plan économique, quatre chiffres sont à retenir du programme du candidat. Il souhaite :

En matière d’usage des produits phytosanitaires, Emmanuel Macron souhaite un « Grenelle de l’alimentation dans lequel serait défini un calendrier pour éliminer progressivement les pesticides en commençant par ceux qui présentent un risque pour la biodiversité ou la santé, et le développement d’alternatives ». Le candidat souhaite par ailleurs « séparer les activités de conseil aux agriculteurs et de vente des pesticides qui peuvent susciter des conflits d’intérêts ».

Le candidat consacre par ailleurs un chapitre à l’accès au foncier. En voici les mesures :

Les autres propositions clés de son programme agricole :

Dans une lettre dédiée que certains agriculteurs ont reçu dans leur boîte aux lettres jeudi 4 mai, soit seulement trois jours avant le scrutin du 2e tour, Emmanuel Macron a insisté sur les promesses suivantes :

Désormais élu, la question du choix des membres de son gouvernement et de son ministre de l’agriculture se pose. Choisira-t-il une personnalité du « sérail agricole » comme le sont ses deux porte-parole pour son programme agricole : l’éleveur costarmoricain Olivier Allain a été président de la FDSEA de son département puis président de la Chambre d’agriculture avant de devenir vice-président de la région Bretagne aux côtés de Jean-Yves Le Drian. Audrey Bourolleau, quant à elle, est déléguée générale de l’association Vin et société, qui fédère et défend l’ensemble de la filière viticole française.

Que ce soit pour le choix des membres de son gouvernement ou pour sa capacité à faire appliquer ses promesses, tout dépendra du résultat des élections législatives qui se dérouleront les 11 et 18 juin prochains. Car si le président de la République a le pouvoir de fixer un cap sur quelques dossiers stratégiques, ce sont bien les députés à l’Assemblée nationale – et les sénateurs au palais du Luxembourg – qui voteront les réformes.