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À Clermont-Ferrand

Le Sommet de l’élevage aspire à être la vitrine d’une « agriculture durable »


AFP le 02/10/2022 à 14:05
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A l'ouverture de cette 31e édition du Sommet de l'élevage, mardi 4 octobre 2022, les éleveurs attendent encore des réponses de la part du ministre de l'agriculture Marc Fesneau, concernant les conséquences de la sécheresse. (©Sommet de l'élevage)

« Mettre en avant une agriculture durable » : c'est l'ambition du Sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne, qui accueille à partir de mardi l'élite des cheptels français et des agriculteurs en quête de réponses face aux conséquences de la sécheresse et de la guerre en Ukraine.

Située aux portes de Clermont-Ferrand, au coeur du Massif central, vaste zone d’élevage, cette gigantesque exposition vise à faire découvrir « au monde entier ce que signifie l’ élevage durable en France », affirme le commissaire général du Sommet Fabrice Berthon.

La 31e édition de ce rassemblement de quatre jours, présenté comme le premier rendez-vous européen des professionnels, réunira plus de 1 500 exposants, parmi lesquels de nombreuses sociétés spécialisées dans la transition énergétique, fait valoir le responsable.

La dimension internationale du Sommet de l’élevage se mesure avec l’inscription de 300 exposants étrangers venus principalement d’Europe mais aussi du Chili, Canada, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique. L’objectif: passer la barre des 100.000 visiteurs.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau inaugurera le Sommet mardi. Il vient dans un contexte « compliqué à évaluer, où le manque de visibilité concernant les prix de l’énergie, des charges, des engrais, des aliments, crée un climat d’incertitude sans que la situation soit dramatique », analyse M. Berthon.

De leur côté, les représentants de la puissante FNSEA comptent bien profiter du Sommet pour obtenir des assurances, notamment sur les conséquences de la sécheresse.

« On n’attend pas de la compassion mais une réponse claire, et des paiements rapides », a ainsi souligné jeudi Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA lors d’une conférence de presse de la fédération régionale du Massif Central à Aubière (Puy-de-Dôme).

Selon lui, les pertes de fourrage liées à la sècheresse atteignent entre 40% à 75%, ce qui contraint de nombreux éleveurs à se séparer d’une partie de leurs troupeaux.

Charolaise et Mongolie

« Soit l’Etat arrête de chipoter, soit il dit aux éleveurs de continuer à vendre leurs vaches », tranche le responsable. Une rencontre est prévue mardi matin entre les représentants du syndicat et le ministre.

Autres sujets d’inquiétude pour le monde agricole: la loi Egalim 2 qui vise à construire les prix en se basant sur les coûts de production, mais n’est pas suffisamment appliquée, selon de nombreux éleveurs.

Vaches, chevaux, moutons, chèvres: 2 000 animaux seront présentés pour cette édition qui met la Charolaise à l’honneur. Au-delà de la renommée de cette race à viande, première en France et en Europe, cette vache élevée à l’herbe dans les prés est aussi numéro un pour l’entretien des prairies.

A côté des concours qui mettront aussi en avant les races Simmental et Hereford, de nombreuses conférences et débats émailleront le Sommet autour de l’adaptation au changement climatique, l’agrovoltaïsme, la transmission, le bien-être animal, la vie au travail, la fertilisation des sols, etc.

La Mongolie et ses 67 millions de têtes de bétail pour 3,4 millions d’habitants, est le pays invité d’honneur. Près de 80% de son territoire est dédié à l’élevage essentiellement nomade. Son gouvernement envisage de transformer ces pratiques pour améliorer ses exportations de viande tout en réduisant son cheptel.

Selon les organisateurs, l’agriculture est d’ailleurs « l’un des piliers de la coopération franco-mongole ».