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Robotique agricole

La nouvelle génération Fendt Xaver perd une roue et gagne en maniabilité


TNC le 25/09/2020 à 07:30
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Fendt continue de plancher sur son projet de robotique agricole baptisé Xaver. Le principe reste inchangé : un essaim de petits robots travaillent dans la même parcelle 24 h/24. Par exemple, six robots suffisent pour semer 3 ha/h en comptant le temps de recharge. Outre le changement de look lié à seulement trois roues, le constructeur optimise la dégagement sous bâti et la précision du semis, renforcée par son unité Precision Planting issue du groupe. Un concept qui pourrait répondre à nombre de problématiques, sociétales, agronomiques et environnementales.

Le projet de robots agricoles conduit par Fendt continue sa progression. Le constructeur a dévoilé la nouvelle génération de Xaver, son unité de semis entièrement automatisée. Outre le changement côté roues, l’allemand assure que le cœur de l’engin a également évolué.

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Le service « Research and Advanced Engineering » travaille depuis 2017 sur des sujets d’avenir comme la robotique. Les avantages écologiques, comme la faible pression au sol et la faible consommation d’énergie, l’absence de nuisances sonores, de fuites ou d’émissions polluantes, jouent un rôle primordial pour moderniser l’économie agricole et la rendre plus durable. 

Xaver utilise l’unité de semis Précision Planting du groupe

Le projet baptisé Xaver continue d’être perfectionné et embarque par exemple des technologies de Smart Farming. La nouvelle génération de robots se distingue de la version précédente grâce à l’intégration de la technologie Agco et notamment de son unité de semis appelée Precision Planting.

Le système vSet sépare les semences de manière rapide et précise, via la dépression. Son dispositif de réglage à entraînement électrique permet de déposer les graines individuellement au centimètre près. À l’avenir, le Smart Firmer bénéficiera de capteurs d’humidité du sol, de température, de teneur en humus et en résidus végétaux. Résultat : la profondeur et la densité de semis varient selon les conditions de la parcelle.

Un robot à trois roues dont l’une rappuie le semis

Côté déplacement, le concept est installé sur trois roues. La roue seule entraîne le robot et tasse le sol derrière l’élément de semis. En roulant sur le rang, l’engin assure le bon contact terre-graine, offrant l’humidité indispensable à la germination des semences.

Question guidage, le robot est équipé du système maison, le VarioGuide. Le robot profite ainsi d’une précision centimétrique. Sans compter qu’il est relié à la plateforme FendtOne pour pouvoir être géré comme le reste de la flotte de matériel. Les données parcellaires transitent facilement vers les tracteurs, les logiciels de gestion parcellaire ou les autres robots. 

Les robots sont connectés au Cloud, d’où ils tirent leurs instructions et envoient leurs rapports. Pour cela, ils sont connectés à Internet et communiquent via l’application Xaver App. L’agriculteur peut donc gérer l’ensemble de sa flotte directement depuis son smartphone ou sa tablette.

Maniabilité accrue grâce à la roue directrice

Outre la roue en moins, Xaver gagne en surface de contact. Les trois roues sont de plus grand diamètre, pour améliorer le dégagement sous châssis et l’homogénéité du semis en termes de profondeur. L’engin reste compact avec ses 2 m de long. Et pour manœuvrer, la direction installée sur le pont arrière est gérée par une seule roue. En pivotant, elle offre un rayon de braquage très court qui permet presque de faire demi-tour sur place. Les trois roues sont motrices pour assurer la propulsion quel que soit l’état du terrain.

A l’avant, les roues sont lestées pour semer dans tous les types de sols. Ainsi, le robot passe de 150 kg à vide à 250 kg une fois lesté. Son réservoir de semences gagne du volume et atteint 20 l. L’autonomie de semis en bénéficie puisque Xaver peut travailler 0,5 ha sans recharger à une densité de semis de 90 000 graines/ha. Enfin, côté batterie, les ingénieurs ont opté pour un modèle lithium-ions de 2,6 kWh de capacité. Soit une heure et demie d’autonomie avant de retourner à sa base de rechargement.

Jusqu’à 3 ha/h en essaim de six robots

Selon le constructeur, grâce à un essaim de six robots, la capacité surfacique est d’environ 3 ha/h en comptant le temps de recharge. Le gros avantage réside en la possibilité de travailler 24 h/24, tout en supprimant les tâches monotones. Autre argument : les opérations suivantes telles que le binage sont plus faciles grâce à la précision du semis.

Moins de consommation énergétique, c’est moins d’émission de CO2. Un atout question respect de l’environnement. En outre, le faible poids de la machine limite sa résistance au roulement et donc fait chuter la puissance absorbée. Sans compter les 80 % de pression au sol en moins ! Le constructeur répond ainsi à la plupart des problématiques sociétales actuelles.